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Accident


Invité pascal

Messages recommandés

Bonjour à tous,

 

Le vol à voile Suisse endeuillé une nouvelle fois.

 

Un instructeur de vol a perdu la vie hier vers 15h30 lors du crash de son planeur au-dessus de Bex.

 

Les secours ont activement recherché ce Lausannois de 71 ans qui n'a été retrouvé qu'aujourd'hui. TSR/RP

 

La série noire continue. Que faut-il faire?

Modifié par Mathieu
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Meilleurs contributeurs dans ce sujet

Complément d'informations pour Mathieu,

 

 

Bien grande tristesse, malheureusement c'est Dany Coeytaux instructeur avec presque deux dixaines de milliers d'heures de vol... Une pensée amicale envers un pilote exceptionnel, un gars d'une droiture exemplaire et un ami valeureux...

 

Jack

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Merci oui, malheureusement on apprend le décès de mon expert et instructeur vol à voile Dany. C'était une personne fabuleuse, figure du vol à voile et vol moteur suisse.

 

 

Je sais plus quoi faire. J'ai perdu deux amis en un mois. J'ai pas revolé. Ces accidents me foutent la boulle au bide. Les meilleurs sont touchés, ils avaient bien plus d'heures que nous , que faut-il faire?

 

Pas facile à gérer non?

 

Quelqu'un a-t-il des stats sur les accidents, en concours, dans les alpes, ... par rapport au total?

 

De plus j'ai appris qu'un planeur s'est écrasé sur l'allemagne, un ash26 suisse... on est ou`..???

Modifié par Mathieu
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En réponse, malheureusement, encore un pilote de planeur décédé dans la vallée de Goms aujourd'hui. En tant que précédent chef de place, je peux seulement dire que c'est trop, beaucoup trop. Le décès de Dany m'a beaucoup secoué, j'ai reçu aujourd'hui un mail de sa famille qui m'a carrément ...

 

La réponse: continuez à voler, instruisez vous, démontrez que voler n'est pas une activité dangereuse, gardez vos limites bien en vue mais volez tant que vous pouvez!

que tous ceux qui nous ont quitté ne l'aient pas fait en vain!

 

amitiés à tous, Jack

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Chute d'un planeur en Valais: le pilote se tue

 

SION - Un planeur s'est écrasé dimanche en début d'après-midi sur les hauts d'Obergesteln, dans la vallée de Conches (VS). Le pilote, seul à bord, est décédé. L'homme, qui n'a pas encore été identifié, participait à un cours de formation, a indiqué la police cantonale.

 

Le Bureau d'enquête pour les accidents d'aviation (BEAA) cherche à déterminer les causes de l'accident, a précisé la police dans un communiqué. L'appareil avait décollé de l'aérodrome de Münster et s'est écrasé à 2200 mètres d'altitude, dans la région de Bidmer.

 

Il s'agit du cinquième accident de planeur dans les Alpes suisses en trois semaines. Mercredi, un Lausannois de 71 ans s'est tué sur les hauts de Bex (VD). Le 3 août, un planeur s'était écrasé à 3000 mètres d'altitude sur la commune d'Evolène (VS), provoquant la mort de son pilote. Issue fatale également le 4 août pour un motoplaneur allemand, retrouvé crashé dans le Val d'Agnel, dans les Grisons.

 

Le 31 juillet, deux pilotes ont eu davantage de chance. Ils sont entrés en collision au-dessus de Gryon, dans les Alpes vaudoises, à une altitude de 2200 mètres mais s'en sont sortis indemnes. Le premier s'est éjecté alors que son planeur s'écrasait contre une paroi rocheuse. Le second a pu se poser à Saanen (BE), sa base de départ.

Play safe, drink milk.

 

http://www.planeur.ch

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Invité gontrand
pour ce qui est de la polémique sur le danger du vol à voile et du trajet en voiture vers le terrain, je vous conseille de lire l'article de Bruno Gantenbrick sur le site de DG: www.dg-flugeugbau.de
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Sécurité Sécurité d'abord

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par Bruno Gantenbrink

Traduit de l'allemand par Jean-Marc Franssen

Royal Verviers Aviation - http://users.skynet.be/rva

Cet article a paru dans "Aerokurier" de février 1993.

Sa reproduction est non seulement autorisée, mais encouragée par l'auteur.

Le texte original en allemand et une traduction en anglais sont disponibles sur le site de DG.

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Mon discours a été annoncé comme un discours de fête. Qu'attend-on d'une telle présentation ? Quelque chose de plaisant, d'éducatif, en tout cas quelque chose de positif. Au moins, rien qui dérange. Dans ce sens, mon discours n'est pas un discours de fête. Que peut-on bien dire de réjouissant ou de gai sur le thème de la sécurité ? J'ai conscience que, par cette présentation, je vais vous effrayer, vous provoquer, au moins vous porter à réfléchir. Il faut s'attendre à toutes ces réactions. Peu m'importe si ce que je dis provoque des titres positifs ou négatifs dans la presse. Et si quelqu'un vient me trouver par la suite pour me dire "Fallait-il vraiment que tu dénigres les tiens, alors que la presse est dans la salle, alors que des étrangers entendent ?", ce reproche ne me touchera pas.

Si on voulait rassembler dans un grand ouvrage tout ce qui est important et digne d'être connu sur le vol à voile, il faudrait, à mon avis, diviser celui-ci en quatre grands chapitres.

Un premier chapitre pourrait traiter de la liberté du vol à voile. On y décrirait naturellement la beauté et la majesté du vol à voile. Mais nous devrions aussi traiter les problèmes et les facteurs qui mettent en péril notre liberté - donc notre rêve de voler - et les problèmes que cela nous cause, comme l'augmentation du nombre de règles insensées qui nous rendent les licences de pilote, les certificats de navigabilité et les autorisations de tenir un aérodrome toujours plus difficiles, et qui nous préoccupent suffisamment. Dans ce chapitre, nous devrions aussi définir nos relations avec notre environnement.

Le titre du chapitre suivant pourrait être: la possibilité de voler. Il faudrait y résoudre toutes les questions d'organisation qui nous ont vraiment agités ces derniers temps. Au-delà des problèmes de structure, comment nous organisons-nous à tous les niveaux ? Comment l'entraînement est-il organisé ? A quoi ressemblent nos règles pour les examens et les licences ? Dans ce chapitre, nous devrions aussi parler du coût et du financement parce que, en fin de compte, il faut que nous puissions aussi nous permettre la pratique de notre sport.

Un troisième chapitre traiterait des aptitudes nécessaires pour piloter un planeur. On y rassemblerait toutes les connaissances dont nous avons besoin pour pratiquer notre sport: la théorie, l'aérodynamique, la météorologie, la théorie du vol plané, la technique du vol et beaucoup d'autres choses.

Ces trois seuls premiers chapitres retiennent plus de 95% de notre attention. En tout cas, c'est ce que je retire de mon expérience et aussi lorsque je repense aux discours qui étaient au programme des journées du vol à voile ces dernières années.

Cela ne laisse pas beaucoup de temps et d'attention pour le quatrième chapitre. Et ce chapitre devrait traiter de la question de savoir comment nous survivons à notre sport. Il devrait s'intituler la sécurité du vol. Mon sentiment est que ces quatre chapitres devraient être de taille à peu près semblable. Cette égalité de traitement n'est cependant pas automatique. Rien que l'indolence avec laquelle nous traitons le chapitre de la sécurité au quotidien me conduit à penser que nous avons un problème avec la sécurité.

Certains pourraient penser: "Il exagère. Il dresse un tableau noir. Et ça se comprend parce qu'il veut frapper un grand coup. Alors il dépasse les vraies proportions du problème pour le faire paraître important. Nous savons tous qu'il n'existe rien au monde qui ne comporte un certain danger. Le vol à voile aussi en comporte. Mais ne dit-on pas: "le plus dangereux dans le vol à voile, c’est le trajet en voiture jusqu'au terrain" ?"

Nous l'avons tous déjà dit, ou du moins tous entendu dire. Je me rappelle encore de la première fois où je l'ai entendu. J'étais un gosse de 14 ans qui avait été amené au terrain par son père. Naturellement, il s'informa des dangers possibles pour son fils et il reçut en ma présence cette même réponse de la part de l'instructeur.

Si cette réponse était correcte, et que ce soit donc sans danger, alors nous n'aurions vraiment aucun problème de sécurité et cette question serait négligeable. Je pourrais arrêter ici cette présentation et nous pourrions nous consacrer à d'autres choses. Il vaut cependant la peine d'y regarder de plus près pour voir si cette phrase est réellement si correcte.

Je voudrais examiner cela - l'examen de la vérité de cette phrase - d'une manière subtile, on pourrait même dire macabre. Mais, en cet instant, la fin justifie les moyens. Je renoncerai donc à utiliser une de ces statistiques relatives que le Luftfahrtbundesamt produit. Il y est question du nombre d'accidents par millier de décollages ou de tués par millier d'heures de vol. De telles statistiques ne nous disent pas grand-chose. Elles ne disent pas ce qui est trop et ce qui est trop peu. Combien de tués par 100.000 décollages sont un trop grand nombre et combien sont un petit nombre ? Quel nombre est acceptable ? De telles comparaisons chiffrées ne touchent pas vraiment notre âme. On ne peut atteindre personne avec cela. Je voudrais mesurer cette phrase, que la partie la plus dangereuse du vol soit le trajet vers le terrain, à l'aune de mes propres statistiques.

Pour ce faire, j'ai dressé trois listes. J'ai écrit dans la liste 1 le nom des camarades que j'ai perdus en vol. Dans le deuxième liste, j'ai marqué le nom de ceux des camarades que j'ai perdus sur le chemin du terrain, que ce soit en voiture ou en vélo. Et, pour compléter le tableau, j'ai dressé une troisième liste dans laquelle j'ai repris le nom des pilotes que j'ai perdus dans n'importe quel type d'accident de la route.

Et bien, pour faire court, la liste numéro un contient quelque 30 noms. Je ne vais citer ici que quelques-uns des plus éminents, car je crois qu'ils sont universellement connus. Je conserverai pour moi de nombreux noms que je crois inconnus du plus grand nombre. D'Allemagne, il y eut ces dernières années: Helmut Reichmann, Ernst Gernot Peter, Hans Glöckl, Georg Eckle, Horst et puis de manière encore plus tragique quelques années plus tard son épouse, Marlis Kall. D'Autriche: Rudi Göbel, Alf Schubert. De Belgique: le Professeur Sander. De France: Sidot et Daniel Quemere, chefs pilotes à St. Auban. Des Pays-Bas: Kees Musters. D'Afrique du Sud: Heini Heiriss. Comme je l'ai dit, ce sont juste quelques-uns parmi les plus connus.

Maintenant, la liste deux. Sur cette liste, il n'y a absolument personne. Je n'ai perdu absolument aucun ami pendant le trajet vers le terrain. Et j'ai été aussi quelque peu surpris de ce que la liste trois, celle des pilotes que j'ai perdus lors d'accidents de la route, est absolument vide pour moi.

Au cours des 20 dernières années, nous avons perdu trois champions du monde, parmi lesquels Harro Wödl, que je reprendrai même si je ne l'ai pas connu personnellement, alors que nous n'en avons guère eu que 30. Au cours des dix dernières années, nous avons perdu trois champions d'Allemagne, et nous en avions moins de 30. Cela donne des frissons dans le dos. On aurait donc dix chances sur cent de de les rejoindre.

Mes statistiques personnelles me conduisent à penser que le vol à voile est au moins 30 fois plus dangereux que la voiture. Et comme chaque pilote a son permis de conduire, il est probablement 1000 fois plus dangereux que le trajet vers le terrain. Je dois bien admettre qu'il pourrait y avoir des différences et, qu'en fait, il y en a ; que l'apprentissage est relativement peu dangereux ; et que le vol sur la campagne est probablement plus dangereux que la formation ; et que la compétition est peut-être encore plus dangereuse que le vol sur la campagne. Mais, même en tenant compte de cela, cela ne fait, au mieux, que relativiser les choses, surtout que la formation n'est pour chacun qu'un passage et que toujours plus de pilotes tendent vers le vol sur la campagne et la compétition.

D'après tout ce que je sais du vol à voile, ce que j'en comprends, je crois que la phrase "le plus dangereux dans le vol à voile est le trajet vers le terrain" est la plus imbécile et la plus ignorante que j'aie entendue à propos de notre sport.

On pourrait dire que ceux qui croient et utilisent cette phrase sans esprit critique sont peut-être simplement des imbéciles. Mais ceux qui savent et qui l'utilisent parce qu'ils veulent tranquilliser le public ou parce que l'emploi de cette phrase leur assure un écho positif dans la presse, ceux-là se conduisent de manière inqualifiable. Le contraire est en fait correct. Dans le langage expressif de mes enfants, je dirais "le vol à voile, c'est vachement dangereux".

C'est plus dangereux que n'importe quoi d'autre que je fasse ou connaisse dans ma vie. Pourquoi est-ce que je n'arrête pas ? Bonne question. Je n'arrête pas parce que cela me procure plus de plaisir et de joie que n'importe quoi d'autre que je pourrais envisager comme alternative.

Il y a cependant une deuxième raison déterminante, la plus décisive, et c'est la raison de cet exposé: je crois que le vol à voile n'est pas intrinsèquement si dangereux. Il pourrait être beaucoup moins dangereux si nous étions plus conscients de ses dangers et si nous nous comportions en conséquence. Ce que nous ne faisons malheureusement pas.

Pour ma part, je suis très conscient des dangers que comporte le vol à voile et je prends soin d'agir en conséquence. Grâce à quoi j'ai l'espoir de pouvoir, individuellement, battre les statistiques. Si je n'avais pas cet espoir, si le vol à voile était aussi dangereux pour moi que les statistiques semblent le dire, j'arrêterais immédiatement.

Presque tous les amis que j'ai perdus en vol ont succombé à une erreur humaine ou à une erreur de pilotage. Il y eut des choses en soi ridiculement insignifiantes, des négligences les plus simples aux conséquences fatales. Ils sont morts parce que, au moment décisif, quelque chose d'autre était plus important à leurs yeux que la sécurité. Si le vol à voile doit devenir moins dangereux qu'il ne l'est, cela ne suffira pas de prendre l'une ou l'autre mesure. L'attitude de base doit changer. Et l'attitude de base ne peut changer que si nous évaluons de manière réaliste le danger dans lequel nous nous plongeons presque quotidiennement. Et c'est pourquoi je m'en suis pris d'une manière si drastique à l'utilisation irréfléchie et à la diffusion répétitive de la phrase "le plus dangereux du vol à voile est le trajet vers le terrain".

On ne peut vraiment pas attendre de quelqu'un qui débute le vol à voile avec cette philosophie qu'il ait conscience du danger dans lequel il s'engage. Car s'il croit à cette phrase, il n'a plus besoin de réfléchir.

Et l'insouciance tue la conscience de la sécurité. L'attitude générale que l'on rencontre le plus fréquemment est celle de l'apaisement, du refoulement. Inconsciemment, on perçoit bien qu'il y a quelque chose, que c'est dangereux, mais on ne veut pas en parler.

Pourquoi l'estimation réaliste des risques est-elle si importante ? Parce que notre stratégie dépend de la manière dont nous appréhendons le danger.

Il n'y a rien qui ne comporte pas de risque, nous le savons. Même si nous restions au lit le matin au lieu de nous lever, nous pourrions imaginer un scénario où un malheur nous arriverait. Mais nous n'allons pas nous faire du mauvais sang pour cette éventualité. Il y a deux sortes très différentes de danger. Les uns sont les dangers typiquement quotidiens et les autres sont formés des choses vraiment dangereuses. Les gens réagissent à ces deux groupes de danger de manière très différente.

D'abord le groupe des dangers quotidiens, à la maison, dans le sport, le jeu. Par exemple: nous savons tous qu'en Allemagne Fédérale un certain nombre de personnes sont tuées par la chute d'un arbre. Et pourtant, nous nous promenons dans la forêt sans crainte d'être frappé par un arbre.

Pour les dangers quotidiens, il n'est pas nécessaire de prendre des dispositions spéciales. On peut faire ici confiance à la chance pour que rien n'arrive car ces dangers sont vraiment très improbables. C'est incroyable comme il est rare d'être atteint par la chute d'un arbre. De l'autre coté, il y a les choses vraiment dangereuses. Pour les choses vraiment dangereuses, des dispositions spéciales sont requises. La stratégie ne peut pas consister à croire que cela ne nous arrivera pas, mais seulement à quelqu'un d'autre. La stratégie doit consister à éviter ces dangers dès le début ou, puisque cela n'est pas possible à 100%, de les maintenir à un niveau aussi faible que possible, et donc acceptable.

C'est nécessaire, parce que ces dangers non seulement ne sont pas improbables, mais qu'ils sont plutôt relativement probables. Et le danger d'avoir un accident en vol à voile est inacceptable. C'est justement pourquoi j'ai mentionné mes statistiques macabres. Le vol à voile n'est pas un de ces typiques dangers quotidiens négligeables. Il est nécessaire de prendre des mesures spéciales pour survivre à notre sport.

J'ai souvent eu l'impression que le vol est voile est rangé dans la même catégorie que les dangers quotidiens. Et l'affirmation idiote que le vol à voile est moins dangereux que le trajet vers le terrain le montre clairement. Notre conscience du danger est sous-développée. Nous ne craignons pas que quelque chose puisse vraiment nous arriver ; à d'autres peut-être, mais pas à nous. Pour la sécurité, nous avons nos experts, nos inspecteurs de la sécurité aérienne. Ils s'en occupent. La question est traitée par eux. Grâce à eux, nous pouvons nous consacrer à d'autres aspects du vol à voile.

Ce que les inspecteurs de la sécurité nous procurent peut, au mieux, être une connaissance ou des conseils supplémentaires. Il faut que nous négociions cela de meilleure manière. Nous devons nous soucier beaucoup plus nous même de ce thème.

Je voudrais simplement illustrer par deux exemples qu'il ne s'agit pas ici de bavardages, que notre conscience de la sécurité est vraiment sous-développée. Exemple un: je me rappelle les championnats nationaux allemands à Bückeburg en 1990. Nous avions différentes règles pour le départ. La classe libre utilisait une photo de départ et avait une porte de départ de hauteur illimitée; les autres avaient une porte de départ dont la hauteur était limitée à 1000 mètres.

Un jour chaud, nous étions montés sur les monts Wiehen tout proches, au-dessus de 2000 mètres. C'était là le point de départ de la classe libre qui, c'est compréhensible, voulait démarrer aussi haut que possible. C'était déjà assez dangereux. Trente-cinq planeurs libres spiralant dans une ascendance. Ceux qui savent ce qui se passe dans la partie supérieure d'un thermique pur, là où le thermique atteint sa limite, ceux-là me comprendront.

Car il peut se produire que, là où on avait juste encore un peu de positif, on rencontre du négatif au tour suivant. L'air est extrêmement turbulent. Cette dernière portion est donc très inconfortable parce que les appareils changent fortement d'altitude les uns par rapport aux autres.

Que 35 machines de la classe libre s'attardent dans cette dernière partie avait un sens pour leur vol. Ils y trouvaient une utilité. Mais ce que les quatre-vingts 15 mètres et courses faisaient là-haut, cela restera toujours un mystère pour moi. Car la seule chose qu'ils faisaient là-haut était d'attendre que leur porte de départ s'ouvre, 1000 mètres plus bas. Et lorsqu'elle s'ouvrit, ils piquèrent 1000 mètres plus bas, aérofreins sortis, à 200 km/h.

Le fait que les pilotes aient voulu à tout prix gratter les derniers 50 mètres ne peut que signifier que quelque chose ne tournait pas rond dans leur raisonnement. Et ils y étaient presque tous. Cela ne tournait pas rond, car ils n'en tiraient vraiment aucun avantage et se mettaient en danger de manière totalement inutile. Car spiraler dans de tels embouteillages est quelque chose à éviter autant que possible. Avant le début d'une manche, la règle est de ne pas s'occasionner de désavantage. Il faut "e;garder sa poudre sèche"e; jusqu'à ce qu'il soit vraiment temps. Les standards et courses qui s'acharnaient à gratter les derniers mètres n'y avaient non seulement aucune utilité mais ils se donnaient un désavantage sévère. Il leur fallait ensuite un piqué relativement long pour descendre à la porte de départ. Il aurait été plus malin de se positionner près de la ligne de départ, pour pouvoir prendre un départ immédiat et garder ses adversaires à l'œil. Ce n'était certainement pas à 2300 mètres. Les pilotes de 15 mètres n'avaient pas seulement fait quelque chose de préjudiciable à la sécurité, ils s'étaient également occasionné un désavantage.

J'appelle cela un manque de conscience de la sécurité; ils n'avaient simplement pas réfléchi. Comme on dit, il n'y a rien dans une tête de linotte. A vrai dire, cela m'étonne toujours de constater qu'il n'y a rien, ou si peu, là-haut non plus.

C'est vraiment surprenant. Au plus gros l'oiseau, au moins il y a dans sa tête. Peut-être en est-il ainsi parce qu'ils ont tellement peur et qu'ils font si bien attention. Mais on pourrait aussi dire que ce n'est peut-être pas favorable pour la sécurité. Il aurait été plus malin de spiraler au vent entre 1400 et 1500 mètres, de s'écarter un peu les uns des autres, en tout cas, de ne pas monter jusqu'au plus haut.

Un deuxième exemple: le fait se reproduit sans cesse, et il n'y a pas moyen que cela cesse, qu'en compétition les épreuves soient choisies de telle façon qu'on en arrive à des trafics se croisant ou que les classes soient envoyées pratiquement sur le même trajet.

Les deux ou trois premiers jours, on y fait encore assez bien attention, puis on laisse le problème se réinstaller. Il y a là quelque chose qui ne va pas non plus. Il serait très facile d'entreprendre quelque chose contre cette situation: comme les conditions sont les mêmes pour toutes les classes, il n'y a rien qui empêche de séparer les classes de telle manière qu'elles ne s'aperçoivent pratiquement pas de toute la journée. Il est totalement incompréhensible qu'on en revienne toujours à des concentrations et cela témoigne d'une méconnaissance du danger que cela comporte.

Troisième exemple, et celui-là est positif: alors que je participais l'été dernier aux championnats des Etats-Unis dans la classe course, j'ai vu quelque chose qui m'a fortement impressionné. Chaque matin, au début du briefing, il y avait un speech sur la sécurité. Quelqu'un avait été choisi le jour précédent et désigné pour donner le matin suivant une communication de dix minutes sur la sécurité. Parfois, c'était des généralités ; tout le monde n'est pas né orateur.

Mais, au reste, il s'agissait de types qui avaient bourlingué et qui avaient presque tous quelque chose d'intéressant à dire. J'ai été souvent impressionné par la qualité des réflexions qui furent exposées. Le public écoutait attentivement. Je n'avais pas l'impression qu'ils étaient déjà préoccupés par la préparation de leur vol. Ils étaient sérieusement intéressés par le thème de la sécurité.

Pourquoi rien de tel n'existe-t-il chez nous ?

Chez nous, aux championnats d'Allemagne, on discute de points du règlement ou de questions qu'on a été trop paresseux pour lire dans les documents. Je ne peux me souvenir d'une occasion où nous ayons jamais discuté de sécurité à cette occasion.

Je ne suis certainement pas un chantre de la sécurité. Je n'ai pas non plus inventé le sujet. En outre, je connais mes points faibles mais je sais aussi de quoi je parle. J'ai survécu, tout juste et avec beaucoup de chance, et cela fait maintenant vingt ans. Normalement, 80 % des gens qui ont le type d'accident que j'ai eu en meurent. Et plus de la moitié des 20 % restant sont blessés si grièvement que leur vie n'est plus très marrante.

Seulement, on n'a une telle chance qu'une fois dans sa vie. Et depuis j'essaye de faire attention. Et je crois être meilleur que la moyenne, certainement pas parfait, mais certainement meilleur. Car si je n'en étais pas persuadé, alors je devrais arrêter immédiatement, eu égard à ma famille, à mon boulot et à moi-même.

Mes adversaires savent qu'il y a certaines choses que je ne ferai pas. Je me rappelle une situation pendant les championnats du monde de 1985 en Italie où Klaus Holighaus et moi-même étions en difficulté. Klaus Holighaus - il était un peu plus haut que moi - volait vers un col sous une petite pluie et un vent de rafales latéral. Cela signifie que nous ne savions pas vraiment d'où venait le vent - nous pouvions aussi bien tomber dans un rabattant. Notre hauteur au-dessus du col était de 60 à 70 mètres au plus et nous étions encore éloignés d'un kilomètre ou deux. Bien que le passage semblât possible - Klaus Holighaus était déjà pratiquement passé - je changeai de cap et revins vers le mauvais temps. En cet instant, je pris congé du groupe des pilotes qui pouvaient sérieusement prétendre au titre mondial. Mais je ne l'ai jamais regretté.

Il y avait 99 pour cent de chance que j'aie moi-même réussi à passer. Klaus était passé - un peu plus haut - et je serais certainement passé moi-même, à condition que rien d'imprévu ne se produise. Cependant, il aurait suffit d'un tout petit rien pour que ça tourne mal, simplement que j'aie mal compris Klaus, qu'il soit passé un peu plus à gauche ou à droite - cela peut faire une grosse différence dans un col - et je me serais planté là-haut dans ce col qui était tout sauf vachable.

Je suis tout à fait prêt à prendre des risques. Je suis même prêt à prendre plus de risques en compétition qu'en temps normal. Cela semble presque contradictoire, mais seulement à première vue. Si on n'avait le droit de prendre aucun risque en compétition, on pourrait aussi bien carrément arrêter le vol à voile. Car, de toute façon, il est plus dangereux de voler que de ne pas voler.

Si je suis donc prêt à prendre le risque du vol à voile, pourquoi pas aussi celui de la compétition ?

Ce qui est important est quelque chose de très différent. Précisément la question permanente: est-ce que ce que je fais vaut les risques inhérents ? Quel est le degré de risque ? Est-ce défendable ? Que peut-on faire pour le minimiser ?

Avec la constatation simple et lapidaire que l'on tient quelque chose pour dangereux, on peut mettre en question le vol à voile tout entier, y compris le trajet vers le terrain. Car chaque activité comporte une part de risque, grande ou petite, y compris tous les autres sports.

Alors que faire ?

Chacun doit développer sa propre stratégie de la sécurité. Il faut d'abord commencer par éliminer les risques qui sont totalement inutiles car ne rapportant rien. Spiraler en troupeau sans raison impérieuse, c'est vraiment imbécile. Et nous faisons tous trop de choses bêtes. Ensuite, nous devrions être conscients des risques que nous prenons, réfléchir à la manière de les réduire autant que possible, nous fixer des limites et ne pas les franchir. Nous devrions toujours avoir un peu peur ou, en d'autres mots, être inquiets car seul celui qui est inquiet fait aussi attention aux petits détails qui, souvent, sont la cause des catastrophes. Avoir pour soi-même une stratégie du risque est en tout cas, et de loin, une méthode plus efficace de survivre à notre sport que d'espérer simplement avoir plus de chance que l'ami qui est frappé.

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looooooooooool

jutta, allo jutta, tu m'entends????

avec tout le respect que je te dois, il faut que tu arrete ta psychologie de "merde"...

c'est carrement gavant de lire tes posts et surtout lorsque tu fais copier/coller...

c'est pas tres reluisant...

il faut que tu donnes ton avis et non celui d'un bouquin...

stp/merci

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Et allez, la série noire continue :

 

Midi-Libre 26/08/04

La Llagone : un avion s'écrase

Un avion "Piper" qui tractait un planeur, s'est écrasé au décollage, hier

en début d'après-midi, sur un aérodrome de la Llagone (Cerdagne).

L'appareil était lancé sur la piste en pleine puissance quand le pilote,

détectant un problème, a largué le planeur qui déjà avait quitté le sol.

 

A plus de 130 km/h, le Piper s'est ensuite arraché de la piste de quelques

mètres avant de se planter littéralement dans le sol à 45 mètres au delà du

terrain. De son côté, le pilote du planeur parvenait à poser son engin sans

dommage.

 

Les secours ont été contraints de désincarcérer le corps de Gilbert Botéga

qui était prisonnier du cockpit. Agé de 58 ans, cet homme, originaire de la

Llagone, avait été le pionnier du vol à voile sur la commune.

Gliders pilots do it better
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il faut que tu arrete ta psychologie de "merde"...

(...) il faut que tu donnes ton avis et non celui d'un bouquin...

On peut légitimement supposer - en tout cas moi je le suppose - que si Jutta fait une citation aussi importante, elle est d'accord avec son contenu... :mdr:

Et un peu plus sérieusement : ne pourrais-tu pas évacuer un peu de cette agressivité mal à propos :mdr: et participer réellement au débat ? Peut-être toi aussi, tu as quelque chose d'intéressant à nous dire... :mdr:

Yurek
http://www.yankee-romeo.com
If God meant man to fly, He'd have given him more money.
Honni soit qui mal y pense ! http://informatiquefrance.free.fr/sms/sms_04.gif

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"JF, je ne suis pas de ton avis, si tu trouves les sujets de Jutta inintéressant, tu ne les ouvre pas, c' tout!"

_trop tard le mal est fait...

_quel interet de lire un forum si dans tous les cas tu considere que certaines personnes y développent des idées absurdes et non avenues...

_}tel que des non-sens sur certaines personnes dans le seul et unique but de couler un club...

_quand on fait face a une situation de crise, on essaye de préserver un minimum

alors les réflexions hautements phylosophiques tirées de bouquins, et ben moi, je m'en fou éperdument...

"à chacun de déposer ce qu'il veut dans ce forum!!!"

_c'est la le but de ce forum...et c'est ce que je fais

_pour ce qui est des accidents, y'en a toujours eu, et y'en aura encore, la seule chose a essayer c'est de les rendre plus rare...

après c'est tellement facile de faire copier/coller que ca me met en rogne...

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Si tu n'arrives pas à suivre ce sujet depuis le début, JF, je te rappelle que depuis le 10 juillet il y a eu en France et en Suisse 7 accidents de vol à voile, faisant 8 morts et 1 blessé. Huitième accident a eu lieu à Llagonne, cette fois-ci, c'est le pilote du remorqueur qui est mort.

Crois-tu vraiment qu'il n'y a pas de quoi parler ? :)

des non-sens sur certaines personnes dans le seul et unique but de couler un club
- ce n'est pas une manie de la persécution, par hasard ?

La discussion sur ce forum, au cas, où tu ne l'aurais pas encore remarqué, ne concerne pas un club en particulier, même aussi respectable que celui de Colmar (dont je garde par ailleurs d'excellents souvenirs), MAIS BIEN TOUS LES CLUBS :DB):(

Cela m'attriste franchement de te voir balayer le problème de la sorte :

pour ce qui est des accidents, y'en a toujours eu, et y'en aura encore, la seule chose a essayer c'est de les rendre plus rare...
parce que ça n'apporte vraiment rien au débat. Désolé... :D Modifié par Yurek

Yurek
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Honni soit qui mal y pense ! http://informatiquefrance.free.fr/sms/sms_04.gif

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Je ne peux que m'associer aux deux dernières contributions de Yurek: on peut défendre toutes les opinions sur ce sujet, mais prendre parti sur une contribution ne signifie pas dire que l'autre recopie un bouquin (on a le droit d'estimer que ce qu'il y a dans le bouquin en question mérite d'être porté à la connaissance des lecteurs du forum). Par contre, dire pouquoi on n'est pas d'accord avec les propos dudit article me semblerait infiniment plus constructif.

 

Bons vols...

Tourne à l'eau claire...
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Autant pour moi, je me suis peut-etre un peu laisser emporter par mes sentiments personnels, quoique...

pour ce qui est de l'article du bouquin, j'avoue que je n'ai meme pas pris le temps de le lire, tellement ca me parait naze de copier un bouquin... surtout quant la personne en question est coutumiere du fait...

voila évitons la psychologie de haut vol, mais contentons nous de voler prudemment...

c'est certains que les accidents, c'est malheureux, mais le fait est que ca arrivera encore et toujours...

de plus, il me semble nécessaire d'ouvrir les yeux, se tuer en planeur n'est pas une fin en soi mais , tout comme la voile, je préfere apprendre le déces d'une personne vivant a fond sa passion dans un accident de planeur, que la meme personne morte sur la route ou dans un lit d'hopital...

nous vivons tous une passion, le danger fait partie integrante du vol a voile, alors prenons le comme tel, les discours sur les forums n'y changerons rien...

 

soyez prudent, c'est le seul conseil que l'on puisse donner

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Salut ,

 

" soyez prudent , c'est le seul conseil que l'on peut donner " . c'est vrai

mais combien l'ecoute " vraiment " ?

Personnelement , je pense que ce genre de " discussion " peut faire avancer un peu les choses , surtout si elles se continuent dans les club , bref .

Je voulais aussi preciser que dire " je prefere savoir qu'un tel est mort lors de sa passion plutot que sur la route " , c'est con ,desolé .

Le type est mort , que ce soit lors de sa passion ou sur la route ne change rien , et mourrir de sa passion c'est vraiment tres con , on la pratique pour se faire plaisir et longtemps , pas pour en mourrir .

Prendre la chose de facon fataliste ( on fait un sport dangeureux , prenons le comme tel et rien n'y changera rien ) c'est dommage , surtout que les progres a ce niveau la sont reelement possibles .

A mon humble avis , toutes les contibutions sont bonnes a prendre , ensuite a chacun d'entre nous de prendre ce qui nous interresse et d'en faire le relais aupres des copains le week-end .

Je n'ai pas de formule magique pour assurer la securité a 100 % , mais je sais que la meilleure facon pour assurer la sienne c'est connaitre les situations accidentogenes ;

Ma methode ( qui vaut ce qu'elle vaut ) c'est de prendre connaissance de tous les bulletins du BEA et d'en discuter eventuellement avec d'autres pilotes , car chacun d'entre nous se reconnait au moins une fois dans une situation ayant conduit a un accident , ce qui nous permet ( eventuellement ) de l'eviter a l'avenir .

 

Bon vols a tous .

 

David .

 

www.bea.org

www.experience-parapente.com avec une bonne rubrique accidentologie ( meme problemes meme solutions )

Modifié par RDD
" Plus rapide qu'une panthère et plus puissant qu'un helicoptere "
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.... j'avoue que je n'ai meme pas pris le temps de le lire, tellement ca me parait naze de copier un bouquin...

C'est bien domage car ce que dit Bruno Gantenbrinck est fort à propos !

Quant à critiquer l'auteur du copier/coller, je ne te soutiendrai pas sur ce point. Au début de l'été, j'ai cherché ce texte puisqu'il en avait été fait état sur ce forum. Ne l'ayant trouvé qu'en allemand :D et en anglais, je me suis rabattu sur ce dernier language afin d'en connaître la teneur.

Qu'il soit ici présent en français est déjà un plus pour ceux qui ne peuvent le comprendre en une autre langue.

 

c'est certains que les accidents, c'est malheureux, mais le fait est que ca arrivera encore et toujours...

C'est du fatalisme et une telle reflexion ne fait en rien avancer le schmilblick !

 

... je préfere apprendre le déces d'une personne vivant a fond sa passion dans un accident de planeur, que la meme personne morte sur la route ou dans un lit d'hopital...

Malheureusement, l'un n'empêche pas l'autre.

 

Il ne sert à rien de se voiler la face ou d'être fataliste. Il convient d'être lucide et d'accepter le risque en cherchant à le réduire par des comportements sains et censés. J'estime que la teneur du texte de Bruno Gantenbrinck va de ce sens.

Tout sécuriser ? cela est impossible sauf à interdire l'activité !

Le risque existe, il faut l'accepter.

 

Ne pas se croire invicible ou capable de tout mais savoir que l'on est faillible puisque nous faisons tous en moyenne 1 à 2 micro erreurs toutes les minutes de vol. L'accident ne résulte que très rarement de l'erreur unique, il est issue d'une accumulation et/ou d'un enchainement d'erreurs.

 

Combien de fois à la lecture d'un rapport, se dit-on "mais quel boeuf, persévérer comme ça jusqu'au bout, faut être naze !".

 

Sauf que dans le stress, la réflexion ne se fait pas aussi bien et les capacités physiques sont altérées (tant la perception que les actions motrices). On pilote alors moins souplement, moins précisément, ses genoux tremblent, les paloniers font la godille et le pilote ... (il y en a-t-il encore un ?) il n'entend plus ce qu'on lui dit à la radio (cf les expériences vécues au starter lors de raccrochages ou de tours de piste à basse hauteur).

 

A et puis, en situation de stress, l'organisme est gros consommateur d'énergie. Il lui faut du carburant pour alimenter la pompe qui marche beaucoup plus vite. Alors dans ce cas (les médecins m'excuseront de la vulgarisation et une explication plus scientifique sera la bienvenue) le corps utilise les réserves d'énergie que constitue les graisses (stockées à cet effet d'ailleurs).

Les usagers de produits qui rendent momentanément nigaud seront heureux d'apprendre qu'une partie des substances chimiques actives (qui rendent nigaud) restées prisionnères des dites graisses feront leur retour ce qui ne favorisera pas les performances physiques et intellectuelle à ce moment là !

 

Pour la route, un petit lien sur l'étude du BEA sur les accidents en planeur de 1999 à 2001 à cet endroit là ! puis choisissez ETUDES dans la colonne de droite et vous pourrez consulter cette étude en pdf ou en html.

BN powered !
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Invité Gontrand

J'ai l'impression que mon premier petit message sur ce forum a relancé le débat...

Pour l'intervention de JF, je trouve ça vraiment dommage de critiquer et d'insulter ouvertement une personne ainsi, surtout sans dire vraiment qui on est.

Pour ce qui est des accidents, il y a la rubrique nécro du BEA qui est interessante, il y a surtout le REC du BEA ou des petites "conneries" benines stoppées au bon moment évitent d'aller à l'accident.

Je pense que c'est uniquement ce retour d'experience qui fera avancer le chmilblick et non des attitudes du genre "c'est un sport à risque, il faut des morts et c'est tout".

Dans les briefings que nous faisont tous les jours, ce qui est important ce n'est pas la lecture du bulletin MTO mais justement ces discussions des vols précédents, non pas les discussions de bistrot ou on a raccroché à 50 m/sol entre 2 baraques mais ces petits "incidents" vécus ou il ne faut pas avoir honte d'en parler.

 

Bons vols, soyez vivants!!

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Invité Invité_jutta

looooooooooool

jutta, allo jutta, tu m'entends????

d'où est-ce que me vient cette voix. Jutta,[[/color]COLOR=red] tu m'endends[/color]?

 

oui, je t'entends, pas besoin de crier tant que ça. loool beuhhh, beurk...

dois je vraiment répondre? prrrrrrrrrrbbbbbhhhelol

 

bon ça y est,

 

cher JF

tu me lance:

avec tout le respect que je te dois, il faut que tu arrete ta psychologie de "merde" (phrase paradoxale)

 

Il faut que tu .... c'est un ordre?

la psycho de "merde"

c'est un terme hautement savant,( qui aime prendre dans la main ce que tu prends dans la bouche?) c'est un jugement du moins désagréable.... mmmh, voyant que peux je répondre:

Je croyais que je suis adulte. donc en tant qu'adulte j'estime pouvoir décider dans ma propre personne comment et ce que je fais, c'est un des principes que je me suis faites dans ma vie: je ne dépendrais pas des stupides ordres qu'on me lance! (pas de chance avec moi: lhistoire me donne raison, je suis allemande )

surtout pour les arguments qui suivent:

 

c'est carrement gavant :sick: de lire tes posts et surtout lorsque tu fais copier/coller...

c'est pas tres reluisant...

il faut que tu donnes ton avis et non celui d'un bouquin...

 

JF, je suis désolée que tu es constipé suite à ma lecture...tu te gaves en me lisant B) un bon café peut aider... :lol: non, finalement le café c'est angoissant... :(

et surtout lorsque tu fais copier/coller...

c'est pas tres reluisant...

Encore un jugement, c'est pas très reluisant... cela suppose que c'est reluisant quand tu postes un message? et bien moi je n'ai pas besoin de briller.... :D

 

cher Jf, tu trouve cela stupide que je fais actionner la commande 'copier coller' mais j'apprends par après que tu n'as même pas encore lu cet extrait du 'bouquin', comme tu dis. Donc ce qu t'irrite c'est l'execution de ce 'copier coller' et le fait que je m'exprime...

Si tu estime que certaines gens n'ont pas le droit de s'exprimer, on pourra se demander si tu n'est pas un peu totalitaire sur les bords. Dans une dictature on tend à étouffer la libre parole...

Comme je pense que je ne peux pas te ranger dans cette catégorie, je pense que tu es simplement irrité contre moi. c'est vrai que la colère quand on se sent attaqué aveugle nos réactions...

pour en revenir à cet article: permets moi une petite correction: une: ce n'est pas un bouquin, mais c'est un article, deux ce n'est pas hautement phylosophique (c'est la psycho qui s'écrit avec un y: donc philosophique) comme tu le prétend,

mais s'adresse à des personnes qui ont mis leurs neurones en marche quand ils lisent.

 

Certes la lecture un peu laborieux, car long, mais c'était un texte qui a été lu devant un auditoire en Allemagne, (30 min) j'y était, il y a environ 7 ans. (Segelfliegertag). Bruno est un personnage, je le qualifierai de 'oiseau' qui gagne les concours, même avec tous les instruments sur off... c'est quelqu'un d'authentique que j'estime beaucoup pour son franc parler! (c'est un autre franc parler que le tiens pour le cas que tu le prendrais comme un compliment).

 

il faut que tu donnes ton avis et non celui d'un bouquin...

 

tu veux mon avis: je suis totalement d'acc avec Bruno, j'ai environ 25 personnes inscrites sur la liste de vélivoles disparu, et trois dans l'autre....

le fait que nous pouvons avoir une action bénéfique sur la sécurité avec la seule réflexion me séduit assez, tu dois y être d'un tout autre avis, puisque tu préfère juger...

quel interet de lire un forum si dans tous les cas tu considere que certaines personnes y développent des idées absurdes et non avenues...

 

encore une fois, si tu juges mes idées absurdes et non avenues, je te renvoie à JP qui te conseille d'éviter de lire mes contributions. c'est facile, puisque moi je signe mes mails.

des idées absurdes et non avenues.... dommage que tu aies la jugeotte si facile..

non avenant... non avenant pour toi, Pourquoi juger que mes avis ne sont pas avenant pour qui, pour toi? Je ne te connais pas personnellement...puisqu'il n'y a pas d'identité... de toute évidence j'ai du t'irriter... de quoi s'agi-t-il?

 

des non-sens sur certaines personnes dans le seul et unique but de couler un club

maintenant je comprends mieux:

tu crois que mon unique but serait de couler un club... :D . voyant, il y a là comme une expression de désespoir, de panique, de paranoïa, tout noir... Tu pense vraiment qu'on puisse par une contribution au Forum couler un club et surtout oser afficher cette intention? :) relis mon message, je ne crois pas avoir affirmé une telle intention.... c'est l'émotion, ton émotion qui déforme tout....

la persecution est contaminante, c'est vrai... :(

à réflechir je pense que tu ne savais pas ce que tu dis là... parce que suggéré par plus haut, réflechis, je pense que tu en es capable. Parcontre, je te suggère:

relis les contributions, et réfléchi sur le fond du sujet et non sur le fait que quelqu'un ait pu s'exprimer librement...) prend un peu de recul et franchement je pense que tu changeras d'avis.

de quoi peut il s'agir encore?

tu te sens en colère par ce que quelques personnes ont relaté des faits?

c'est la libre parole qu'il faut étouffer?

avec tout le respect, que je te dois, JF,

je me croyais dans une démocratie, mais depuis que je connais le maire de Colmar j'ai bien compris que nous sommes loin de la démocratie, de la liberté et de la fraternité tant proclamée au 14 juillet :angry:

 

Les messages venaient dans le cadre de la sécurité et l'idée était de réflechir autour de la question: comment arrêter les accidents.

Est-ce que les instructeurs ne doivent pas montrer l'exemple aux élèves pour éviter les accidents? moi aussi je suis instructeur, peut être je suis un peu trop 'normal' en respectant des limites que la nature m'impose, mais je suis en vie, et je tente de préserver la vie des élèves....

 

Ne faudrait il pas cadrer les jeunes et moins jeunes vélivoles par des limitations, afin que chacun connaitrait ses limites, ne courrait plus vraiment tous les dangers pour montrer aux autres quel héros on est?

pas d'accord?

chaque année, et ceux qui lisent les rapports d'accidents le savent, chaque année, l'activité du vol à voile coûte entre 12 et 13 morts par an.

quelle est cette absurdité d'en parler, afin de sensibiliser les gens? je te le demande JF

 

looool, Jf t'es certes un peu jeune pour t'avoir emporté kom sa.

Je sais bien ke rien ne se communique mieux ke l'angoisse et la colère que d'autres communiquent.

 

tu ne m'as pas gavé par tes paroles juveniles

je trouve qu'une critique est toujours bonne à prendre. Continue comme cela avec un peu moins de colère... après tout les colères procurent les maladies.... :D

 

si tu as des choses à me dire, fais moi un mail à mon adresse, je te filerais mon téléphone pour qu'on puisse mieux s'exprimer tout les deux.

 

pour les autres, désolées de vous avoir fait gaver rappellez vous que le café, sinon les fruits

marchent bien en cas de constipation :)

 

Jutta

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Rions un peu avec Yurek.

 

 

Il y a un mois :

 

Un décrochage en dernier virage pour un attero en campagne est effectivement la cause la plus fréquente d'accidents graves en vol à voile. Faudrait-il, donc que les planeurs ne décrochent pas ?

 

 

Récemment :

 

Cela m'attriste franchement de te voir balayer le problème de la sorte :

QUOTE (Yurek cite un post)

"pour ce qui est des accidents, y'en a toujours eu, et y'en aura encore, la seule chose a essayer c'est de les rendre plus rare... "

parce que ça n'apporte vraiment rien au débat. Désolé...

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Invité Philippe Moulin

toujours le même procédé:

l'anonymat,

diffamation,

affirmation gratuite, vide de consistence,

crier plus fort que l'autre;

mentir

émotion non contrôlée

chercher un

bouc emissaire,

un ennemi,

se croire persecuté,

accusation,

vulgarité

 

c'est comme cela que les parties politiques marchent bien

 

slogan court,

affirmation injuste

prégnant,

plein d'émotions

:D

ne pas se laisser tromper.....

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bonjour, chers pilotes

 

si tels vous l'êtes, je ne puis que m'autoriser la réflexion : wich a level, my good !

 

Il y a toujours moyen de se parfaire et de s'instruire, à commencer pour le français pour certains d'entre vous!

 

Malheureusement, et je parle en tant qu'aéronaute professionnel aguerri, les pilotes de planeur pratiquant leur violon d'Ingre ont toujours été anti-conformistes et la quintessence de cet état d'esprit se traduit quelquefois par l'irréparable. Accepter la fatalité de l'irréparable me paraît hautain et de mauvais aloi, alors que la troisième dimention exige inéxorablement le respect profond de tous éléments., inclus celui d'écouter plus érudit ou plus expérimenté que soi...

 

J'éspère sincèrement que nombre d'entre-vous sauront profiter des expériences, acquis et erreurs d'autrui afin de prétendre au vol sûr, vous le devez à vos passagers, à vous-même et finalement à la pérennité de la cause de l'aviation.

 

further also many happy landings

Jack

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C'est qui ces gens qui n'ont pas assez de respet pour les autres pour ne pas signer leurs insultes ? :DB)

 

 

Juste pour rappeler que sur un certain forum, suite à des attitudes similaires, on nous demande maintenant du confirmer les post par e-mail . Ce serait dommage d'en arriver là. :)

 

 

merci Jutta d'avoir traduit cet article qui même si il est un peu long est très instructif.

 

 

 

Détendez vous et profitez des derniers jours de vols. :(

 

olivier

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Rions un peu avec Yurek.

Sauf, qu'il n'y a pas de quoi rire !

Hélas, tant la situation qui nous amène à débattre ici, que certains comportements donnent peu de raisons et aucun envie d'en rire ! :(

Alors, pour ceux qui ne signent toujours pas leurs posts et ne comprennent toujours pas (ou ont besoin de plus d'un mois pour comprendre...) de quoi il s'agit, et au risque de me répéter, je le re-explique: je me suis exprimé contre la tendance assez fréquente de nier le danger en vol à voile. :sick:

J'estimais, et un mois plus tard j'estime toujours, qu'il faut admettre l'existence du danger pour pouvoir l'éviter, que c'est en fait le premier pas vers plus de sécurité, même si la sécurité totale n'existe pas. Le cas du Titanic reste l'exemple le plus célèbre d'une attitude de négation du danger... Il ne faudrait donc pas dire aux nouveaux arrivants que le vol à voile est un sport sans risque. IL FAUT prévenir, AVANT de guérir. L'article de Bruno Gantenbrink ne dit pas autre chose (merci, Jutta!) avec un avantage par rapport à ma modeste contribution : il est, lui, un vélivole hors pair, avec une expérience que personne ne peut contester. :)

Allez, soyons optimistes (même au risque de paraître naïfs) : j'invite "Guest" et "JF" à relire les posts de ce sujet, et à réfléchir à la question posé par l'enchaînement d'accidents que nous vivons cet été. :rolleyes: Est-ce de trop demander ? :P

De toute façon, les vociférations ne me touchent pas, l'avenir du vol à voile m'importe par contre beaucoup. Je suis un pilote de faible expérience en vol à voile, j'ai par contre une expérience d'autres sports, dits "à risque". Les attitudes de négation de danger et - à l'autre bout de l'échelle - de macho ou "des rouleurs des mécaniques", on les y retrouve fréquemment, avec toujours les mêmes résultats à la clef...

Je ne peux, hélas, que répéter derrière Jutta : ma liste des copains disparus ressemble beaucoup à la sienne - elle me semble trop longue. :(

Bien sûr, on pourrait dire (attention au conditionnel, Guest) : je fais ce que je veux avec ma vie, ce moi qui prends le risque, donc c'est mon problème.

Navigare (...volare) necesse est, vivere non est necesse... disaient les anciens. De toute façon nous allons mourir tous.

Mais je croyais, moi, qu'il valait mieux vivre sa passion, qu'en mourir...

J'assume le risque quand je vole. Sans me voiler la face, pour que ce ne soit pas la peur qui paralyse, mais que ce soit la conscience de danger qui mobilise. Encore, il faut en être averti.

Encore, il faut proscrire les attitudes de surenchère et réfléchir, comment aider les pilotes moins expérimentés (pas seulement les débutants).

Encore, face aux éléments que nous ne pourrons de toute façon pas dominer (l'air, l'eau), il faudrait garder assez d'humilité pour ne pas mourir con...

 

P.S.

Thanks, Jack, many happy landings for you too !

Modifié par Yurek

Yurek
http://www.yankee-romeo.com
If God meant man to fly, He'd have given him more money.
Honni soit qui mal y pense ! http://informatiquefrance.free.fr/sms/sms_04.gif

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Invité Invité non inscrit

:rolleyes:

 

 

 

Il y a - heureusement pour le vol à voile - beaucoup moins des gens qui se tuent en planeur qu'en bagnole
L'article de Bruno Gantenbrink ne dit pas autre chose (merci, Jutta!) avec un avantage par rapport à ma modeste contribution
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