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Records Guides: Un Scandale


Invité Hans Peter Gutermann

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Invité Hans Peter Gutermann

Chers amis,

 

J'aimerais vous informer au sujet de ce qui s'est passé pendant un vol le 4 août dernier, car cela ouvre une brèche profonde dans les valeurs sportives et morales des records et insignes FAI, en plus de soulever de sérieuses questions au sujet de la sécurité.

 

Ce jour, j'ai fait un agréable vol d'onde dans la région Vallée d'Aoste – Domodossola, écoutant la fréquence du groupe mené par Klaus Ohlmann. Les conditions n'étaient pas faciles mais pas trop complexes, sauf des turbulences au-dessous des nuages et une couverture du nuage variable, plutôt intense à quelques places. Mais rien de dangereux ou particulièrement difficile.

 

Pendant ce vol la fréquence a été monopolisée par Klaus Ohlmann, qui, depuis son Stemme, a guidé, ou mieux "remorqué" une dame pas très loquace et en quelques occasions inquiète, montrant des problèmes de navigation, incapable de décider seule et ayant des difficultés pour gérer les problèmes habituels de batteries et d'oxygène typiques d'un vol de 14 heures. Quelquefois, Klaus devait descendre la rechercher "en la prenant par la main". Je passe sur le tragique de certaines communications radio, la demande pour radiales et distances de points connus quand elle était perdue, les ordres péremptoires "tourne a gauche de tant de degrés, tout droit, tourne à droite de tant de degrés, etc.". En bref, un vol totalement radio commandé que cette fille pauvre aurait été incapable d'accomplir seule et qui aurait pu se terminer tragiquement si pour quelque raison (par exemple panne radio) Klaus n'avait pas réussi à la retrouver.

 

Tout va bien, elle est sauve, tout le monde rentre heureux à la maison.

 

Je ne peux vous exprimer ma surprise quand j'ai lu il y a quelques jours que la même dame avait sollicité l'homologation de ce vol en tant que record du monde de distance sur 3 points, de 1.240 km. Le fichier du vol de Klaus (1.250 km) peut être téléchargé sur OLC. La dame est la même Japonaise qui avait déjà établi des records du monde en Patagonie avec Klaus l'hiver dernier.

 

La vente de records mondiaux ou d'insignes de performances "guidés" ou "radio commandés" me semble absolument scandaleux. Le Code Sportif FAI ne les interdit pas formellement, il recommande simplement ne pas les faire, et de façon limitée à l'insigne d'argent, utilisant le libellé:

"The Silver distance flight should be flown without navigational or other assistance given over the radio (other than permission to land on an air field) or help or guidance from another aircraft."

Par conséquent la distance de 50 km ne devrait pas être réalisée "guidée", mais un record du monde de 1.250 km peut l'être." Où est l'erreur?

 

Et qu'arrivera-t-il le jour où cette fille sera seule en difficulté?

 

Ne croyez vous pas que le temps est venu pour amender le Code Sportif, en remplaçant le "should" par un clair "shall" ou "have to be" et étendre cette obligation à tous les vols d'insignes et de records?

 

Au sujet des moyens de certifier ce fait, nos délégués y penseront, mais les outils existent, tel que déclarations (affidavit) des pilotes et des Observateurs Officiels qui étaient présents le jour du vol.

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Je ne peux pas juger du cas précis que tu cites. Mais d'une manière générale, il y a longtemps que je déplore qu'un nombre important d'épreuves soient réalisées sans que l'impétrant ait pris une seule initiative dans le vol. J'ai été à une époque, et pendant peu de temps, commissaire de l'Aéro-Club de France. On ne m'a heureusement pas présenté à viser de dossiers de tels vols. Peut-être savait-on que je n'aurais pas signé ? Je suis imperméable au raisonnement : on leur fait homologuer leur épreuve et ensuite ils la referont tous seuls pour de bon.

 

Le code sportif n'est pas mon livre de chevet et il y a longtemps que je ne fais plus de compétition. Je crois savoir cependant que les concurrents n'ont pas le droit de recevoir l'aide de planeurs étrangers à la compétition. Or on constate constamment qu'ils ne s'en privent pas et je passe pour un mauvais c.. lorsque je refuse, pour le principe, de répondre aux sollicitations.

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Une note positive : la FFVV a créé cette année, sous l'impulsion de Jeunesse et Sports, une commission "Juges et Arbitres". Ces missions sont justement de traiter de l'application du code sportif et d'être une force de proposition.

 

Elle travaille en étroite collaboration avec la commission sportive et bénéficie de l'excellent travail effectué par François-Louis Henry (je pense en particulier à la mise en place de commissaires régionaux, permettant à termes une application cohérente et homogène du code sportif et la remontée des besoins-remarques des commissaires sportifs sur le terrain).

 

Le vol cité dans ce post ayant été réalisé en France, il revient à la FFVV d'étudier ce dossier.

 

Tout me laisse à penser que ce dossier sera traité de façon sereine et en toute indépendance.

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Le Code Sportif FAI ne les interdit pas formellement, il recommande simplement ne pas les faire, et de façon limitée à l'insigne d'argent, utilisant le libellé:

"The Silver distance flight should be flown without navigational or other assistance given over the radio (other than permission to land on an air field) or help or guidance from another aircraft."

Par conséquent la distance de 50 km ne devrait pas être réalisée "guidée", mais un record du monde de 1.250 km peut l'être." Où est l'erreur?

Je pense que cette formulation est là justement pour laisser aux organisations nationales le soin de juger dans les autres cas, et permettre par exemple à 2 pilotes de partir ensemble en tentative de 300 ou 500 en s'aidant mutuellement. Je dois avouer à ma grande honte que mon premier 500, celui qui est déclaré à la FAI, je l'ai fait tiré par François Louis Henry, à son invitation, et évidemment je n'ai eu qu'une envie ensuite, c'est d'en refaire un tout seul, ce qui fut fait l'année suivante et aussi celle d'après. Un par an, ça doit être la limite de mes capacités pour l'instant, et encore rien les 2 dernières années, pour cause de trop forte demande en instruction de base.

 

Je crois que dans cette optique, la commission "Juges et Arbitres" est une bonne idée.

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A partir du moment ou il y a un peu de "gloire" à glaner, il y aura malheureusement toujours des tricheurs qui chercheront à détourner les règles ou à acheter les reccords.

Dans le même genre que penser du milliardaire américain, Steve Fosset, qui enregistre des reccords sous son nom en se faisant "accompagner" par un ancien champion du monde, Terry Delore ?

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" Les records en biplaces sont inscrit aux noms des deux pilotes. Ou est le problème? "

 

Certes ! Mais la plupart de gens (grand public, voire même de la partie) ne retiendront du fait du battage médiatique que le nom de Steve Fosset.

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Invité Invité_Christophe

Trop heureux qu'un homme de renom donne ses lettres de noblesse (médiatique) à notre sport. Que ce soit en biplace ou en vol accompagné, quel est le problème ?

Un record est tombé il faudra faire mieux la prochaine fois! Klaus Holman et Therry Delore sont des pros du Vol à voile sportif au même titre qu'Ingo Reiner et de quelques autres, pourquoi faire un procès d'intention, c'est leur métier de permettre à des gens qui bossent à des postes important toute lal'année de satisfaire à un plaisir unique qui est de casser du record ou d'obtenir un badge.

Ces chefs d'entreprises, ces ministres (ex M. Rocard au cdf) ne font que promouvoir notre sport.

Imaginons quelques star du Show Bizz en quette de records, c'est tout benef pour le mouvement.

 

Les médailles sont en chocolat il n'y que le plaisir personnel dans notre sport, alors arretons là une jalousie mal placé et au contraire encourageons les professionels à développer notre image de marque.

 

Christophe Delort d'Exéa

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Il me semble qu'il n'y a plus de records spéciaux pour les biplaces. Logiquement, c'est le cdb qui détient le record, même s'il a l'élégance d'y associer le nom de son coéquipier. Dans le cas de Klaus Ohlmann ou de Jean-Marie Clément, il n'y a aucun doute que c'est eux qui font le boulot. Dans le cas de Steve Fosset, qui peut le croire ? Ne serait-ce pas plutôt Terry Delort d'Exéa, heu, pardon, Terry Delore ?

 

Dans les courses hippiques, on cite le cheval et son jockey, pas son propriétaire, ou alors accessoirement.

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