Telethon 2007

[tomtom]

Bientôt le téléthon, et si on faisait voler des enfants ?

Un retour d'experience peut-être ?

[Etienne]

Salut

il m'est arrivé de faire voler de jeunes enfants. Attention à prendre quelques précautions supplémentaires par rapport à un Vi "lambda"...

* le parachute est obligatoire et attention avec les jeunes enfants: il est impératifs qu'ils soient suffisament grand, sinon.... Tu ne peux donc promettre que tout le monde volera!

* un jeune enfant est plus suceptible de paniquer (dans l'absolut) surveiller ses réactions au sol avant le vol (signes d'appréhentions ou au contraire trop grande confiance en lui, un enfant peu aussi ne pas montrer sa peur devant ses petits copains et "péter" un câble en l'air, se sera alors trop tard).

* faire un bon brieffing axé sur ce qu'il ne doit surtout pas faire et ce qu'il peut faire. Ne pas dramatiser et faire gaffe: il peut tout prendre au premier degré ou interprèter de travers une blague anodine. Le résultat pourrait être très mauvais.

* en l'air : piloter le plus 'soft' possible: hors de question de faire la moindre manoeuvre (même d'apparence anodine mais un poil trop "serré" ou tout simplement inatendue) pouvant faire monter l'engoisse. De toute façon le jeune ne comprendrait pas ce qu'il lui arrive: au mieux il n'en garderait pas un bon souvenir, au pire il pourrait paniquer avec conséquence en fonction.

 

Bref: réglementairement c'est "border line" et il ne faut pas hésiter à dire non si on ne "sent pas" le gamin. Une opération grand public avec vol du plus grand nombre est une très belle initiative en soit mais mérite quelques précautions nottament un tri des volontaire pour un tour en planeur qui peut paraitre, vu de l'extérieur, comme arbitraire et à "la gueule du client".

 

Bon courrage cependant, ce peut-être une magnifique opération de promotion du vol à voile si celà réussi.

Etienne

Modifié le 19 novembre 2007 par Etienne

[Yateri]

Ce qui me pose un peu problème c'est que en planeur on ne peut raisonnablement pas emmener d'enfant handicapé. Hors, si j'ai bien compris la chose, ça serait un peu le but du jeu, au Téléthon...

 

S'il s'agit d'emmener des enfants en bonne santé et d'en faire la pub à côté d'enfants qui ne peuvent pas, ça ne serait que les exclure une nouvelle fois d'une pratique "pas faite pour eux".

 

La solution, c'est le motoplaneur, puisqu'il n'y a pas besoin de parachute, donc de pouvoir évacuer, un enfant en chaise roulante pourrait sans problème découvrir les joies des airs.

Nous y avons d'ailleurs pensé au sein de la Jovial, mais faute de gens motivés ... un projet à relancer quoi !

 

Quand à la peur ou l'angoisse, je pense que beaucoup de ces enfants, de par ce qu'ils vivent, nous dépassent d'une façon incroyable !

 

Fred

[Etienne]

Salut (re)

Le problème n'est pas qu'un enfant handicapé n'ai pas une excellente résistance au stress ou à l'angoise, mais que un vol peut très bien dépasser ses limites du fait qu'il ne contrôle rien d'un environnement complètement nouveau pour lui. Environement qui peut-être sujet à fournir une grande quantité de stress pour quelqu'un qui a encore moins l'habitude de se déplacer dans la 3ème dimenssion qu'une personne non handicapée.

De toute façon chaque Vi est un cas particulier, encore plus si il s'agit d'enfant handicapé. De grandes théories ne réponderons pas à la réponse vol / vol pas pour tout les candidats possibles.

 

En fait le problème du planeur c'est que c'est des biplaces: en avion le problème est généralement résolu par l'emport d'un accompagnateur familié de l'enfant handicapé. Cette personne est alors en charge de s'occuper de l'enfant et sert de "soupape de sécurité" à toute éventuelle montée d'angoisse. La présence de l'adulte connu (parent, tuteur, éducteur) change la donne du tout au tout.

 

L'usage du motoplaneur est à mon sens une fause résolution du problème: de toute façon en cas de pépin (qui peut aussi arriver en motoplaneur...) le parachute sera complètement inutile faute de capacité d'utilisation ou ne serait-ce d'éjection. Le seul avantage que j'y voit c'est que si s'est un SF25 on est en côte à côte et donc la surveillance est bien meilleure de même que la possiblité de déstresser le pax est largement décuplée!

Par contre le bruit peut-être un problème : certaines personnes handicapées subissent plus difficilement un bruit supporté par le quidam lambda. Là encore le cas par cas s'impose.

 

Et oui, c'est une belle initiative mais complexe...

Etienne

[Yateri]

Je parlais d'un point de vue purement règlementaire, en planeur le pilote/passager doit être capable d'évacuer (et d'utiliser son parachute), ce qui exclue énormément de handicaps je pense.

 

Dans un motoplaneur où ce n'est pas le cas, on pourrait sans trop de problème emmener quelqu'un de paraplégique ou de trop petit pour utiliser un parachute. J'ai d'ailleurs pu continuer ma formation vàv sur SF25 alors que j'avais un beau plâtre au bras gauche, du poignet à l'épaule.

 

Maintenant je suis tout à fait d'accord avec toi sur le reste, une personne accompagnatrice est la meilleurs solution, alors remettons à la mode les planeurs tri-places !

 

Fred

[Robert Ehrlich]

A Beynes nous avons un accord avec une institution voisine qui s'occupe de handicapés pour leur consacrer une ou deux journées de baptèmes par an. Ca n'a pas posé de problèmes jusqu'ici. Ils arrivent avec un ou deux adultes de l'institution qui les encadrent et et les préparent pour le vol. Aucun problème jusqu'ici. Evidemment on ne prend pas ceux dont le handicap est contradictoire avec les conditions de sécurité des vols, mais ce n'est pas le cas pour la plupart. Quand à l'angoisse, ce n'est pas un facteur dominant autant que j'aie pu en juger, de toute façon ceux qui ne veulent pas voler ne volent pas, il y en a toujours, par contre c'est parmi ces handicapés que j'ai eu le passager le plus enthousiaste jamais emmené, il poussait des cris de joie pendant presque tout le vol.