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Blogs Et Vol À Voile


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Lu sur http://filleauxcraies.free.fr/?m=200509 :

 

Le ciel c’est grand

Ecrit par Tata Maggie en section au jour le jour

Samedi on a fait un truc extraordinaire !

 

On a fait du planeur !

 

Au mariage de sa cousine, au mois d’août, Doudou a rencontré un lointain cousin qui fait du vol à voil à Chartres. Le type lui a proposé de venir essayer, et hop ! Samedi, on a fait chacun un petit tour de planeur.

 

Chez mon Papou et ma Môman, j’habitais à quelques kilomètres de l’aérodrome de Challes-les-eaux, et des planeurs, j’en ai vu des milliers décoller, larguer leur câble au bout d’un petit parachute orange, et évoluer tranquillement au dessus du Nivolet et du Mont Saint-Michel (pas celui-là, l’autre). Plus tard, Doudou m’a emmené au pèlerinage de son enfance à Curienne, et là, plus près d’eux, j’ai découvert que les planeurs ne sont pas silencieux : leurs ailes chantent et gémissent ; et ces grands oiseaux oisifs, blancs et élancés, et leur psalmodie mélancolique, m’ont évoqué des âmes qui tourneraient quelques temps au-dessus du monde terrestre, s’assurant que tout va bien sans elles, avant de s’élever au fond du ciel pour toujours.

 

Mais de ma vie, jamais je n’étais montée dans un planeur. Je n’avais jamais mis les pieds dans un aéroclub. C’est quelque chose, ces endroits remplis de maquettes d’avions et de photos vues du ciel, où les gens trouvent tout à fait normal de se sangler dans des machines ailées pour aller faire un tour. C’est quelque chose, ces hangars immenses où les planeurs sommeillent sous un drap, alignement gracieux de grandes ailes blanches.

 

Un gars est venu dans une vieille bagnole déglinguée pour nous emmener au starter. Doudou est passé en premier. Il voulait me faire l’honneur de commencer, mais il manquait des gueuses pour équilibrer mon poids avec celui du pilote, qui se trouvaient dans un autre planeur, en l’air (en l’air !). Le cousin a montré à Doudou comment mettre son parachute, comment l’ouvrir (mon Dieu !), comment se glisser dans l’habitable minuscule et comment éjecter la verrière en cas de problème (mon Dieu ! bis). Puis le cousin est monté à l’arrière, ils ont fermé les écoutilles, l’avion remorqueur a démarré, et zou ! Mon Doudou est parti s’envoyer en l’air sans moi.

 

Le ciel, c’est grand. C’est tout ce que mon esprit a réussi à pondre comme réflexion élevée, alors que j’essayais de suivre le planeur des yeux. Effectivement, après quelques instants, il a disparu derrière une masse nuageuse et je ne l’ai pas retrouvé jusqu’à ce qu’il s’approche de la piste pour atterrir. J’ai récupéré un Doudou ravi. C’était mon tour. Je me suis sanglée au parachute. On m’a attachée sur mon siège. On a fermé ma verrière. J’ai senti une grosse trouille tendre chacun de mes muscles. Puis j’ai décidé que je ne pouvais plus reculer, que par conséquent la peur n’arrangerait rien, et que j’allais profiter au maximum.

 

Je n’ai même pas envie de raconter tellement ça m’a plu ! Le décollage tumultueux ‘ ‘ il faut secouer Marmottina !!!’, la longue spirale pour prendre de l’altitude, le vol au dessus de Chartres, moi qui montre ma maison au cousin, lequel me laisse un peu le manche, et je n’ai pas eu peur ! Voir la ville comme dans Sim City, avec les grosses maisons cossues, les lotissements de luxe avec piscines et les maisons bon marché toutes petites et toutes serrées, et surtout l’énorme cathédrale posée là sans prévenir, et des champs à perte de vue ‘ Chartres est vraiment au milieu d’un grand nulle part. Voler sans bruit, surfer sur les vents.

Depuis j’y pense tout le temps. J’ai du mal à m’endormir tellement j’y pense. Le cousin nous a dit de revenir au printemps, quand la saison recommencera. J’ai tellement hâte !

 

 

Sympa, non ? Si vous croisez d'autres blogs qui parlent de planeur...

Jean-Noël Violette

How many here and now, who slip off to this place for the fun of it,

slide gently across to fly on air vastly simpler than ours, in different

sunlight, to work on flying-machines that in our time don't exist,

to meet friends and loves they've missed here?

Richard Bach, Out of my mind (De l'autre côté du temps)

http://marque-en-ciel.blogspot.com/

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Très sympa en effet :wacko:

 

Ce qui est encore plus sympa, c'est d'arriver à penser toujours la même chose même quand on est passé "de l'autre côté" et qu'on pilote depuis quelques années. Il faut prendre un peu de recul de temps en temps pour se rendre compte qu'on fait quand même quelque chose de fantastique :wacko: :wacko:

 

Fred

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Lu sur http://filleauxcraies.free.fr/?m=200509 :

 

Le ciel c’est grand

Ecrit par Tata Maggie en section au jour le jour

Samedi on a fait un truc extraordinaire !

 

On a fait du planeur !

 

Au mariage de sa cousine, au mois d’août, Doudou a rencontré un lointain cousin qui fait du vol à voil à Chartres. Le type lui a proposé de venir essayer, et hop ! Samedi, on a fait chacun un petit tour de planeur.

 

Chez mon Papou et ma Môman, j’habitais à quelques kilomètres de l’aérodrome de Challes-les-eaux, et des planeurs, j’en ai vu des milliers décoller, larguer leur câble au bout d’un petit parachute orange, et évoluer tranquillement au dessus du Nivolet et du Mont Saint-Michel (pas celui-là, l’autre). Plus tard, Doudou m’a emmené au pèlerinage de son enfance à Curienne, et là, plus près d’eux, j’ai découvert que les planeurs ne sont pas silencieux : leurs ailes chantent et gémissent ; et ces grands oiseaux oisifs, blancs et élancés, et leur psalmodie mélancolique, m’ont évoqué des âmes qui tourneraient quelques temps au-dessus du monde terrestre, s’assurant que tout va bien sans elles, avant de s’élever au fond du ciel pour toujours. ......

!

 

 

Sympa, non ? Si vous croisez d'autres blogs qui parlent de planeur...

Bravo Jean Noel de trouver de si jolis textes,comment fais-tu?

Je suggère que ce texte soit affiché près du starter pour mieux convaincre les visiteurs de faire un VI , c'est une contribution de plus à la promo du VàV qui en a bien besoin !!!

Challes c'est de la balle !!!
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Par le plus pur hazard: j'avais besoin des dimensions de l'aérodrome pour un dossier à remplir,

et en donnant à digérer à M.Google les mots carte+aerodrome+Challes, je suis tombé dessus.

 

Comme il exprime très bien la façon dont on voit les choses le jour de notre premier vol, et qu'on

oublie peut-être un peu par la suite avec une certaine "routine", il m'a semblé que ce serait chouette

à montrer ici.

 

C'est pour cela que j'invite ceux qui trouveraient dans d'autres blogs des bouts de textes concernant

notre discipline, si possible vue par des néophites, à les ajouter ici...

Jean-Noël Violette

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Richard Bach, Out of my mind (De l'autre côté du temps)

http://marque-en-ciel.blogspot.com/

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c'est toujours cette impression magique si bien décrite ici que je ressents à chacun de mes vols .

trop souvent j'ai regretté de ne pouvoir la partager soit parce que les gens ne s'étonnent plus, soit parce que ils ne connaissent pas....

et parfois un peu comme l'autre jour il m'arrive de laisser tomber l'ascendance qui me tend son cumulus, pour pouvoir avant d'aborder la vent arrière ( et ses necessaires règles de sécurité ) rêver ...

 

rêver un peu en savourant la chance que j'ai: savoir un peu voler

là où la réalité se mêle aux rêves
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Et puis aussi un joli texte :

 

"Dès tout enfant je ne pensais qu’aux avions.

 

Je passais mes week end a faire des avions de chasse, du Curtiss 75 au X15 en passant par les F4U ou P48.

 

Le week end je tannais mes parents pour qu’ils m’emmènent voir le musée de l’air qui était à Meudon à cette époque.

J’étais fasciné, les avions qu’on voit aujourd’hui au Bourget y étaient, mais pas entretenus, poussiéreux, les câbles détendus, les peintures plus ou moins effacées, les roues tordues, les verrières jaunies.

 

Mais j’étais émus quand même.

 

Je m’imaginais Mermoz ou Saint Ex descendre du Laté28, Pégoud de son Blériot, etc.

 

Il y avait même un Me109 très abîmé et repeint grossièrement, ainsi qu’un réacteur Jumo 004 de Me262 qui me fascinait.

 

Le mercredi je prenais mon vélo ou des tickets de métro et j’allais soit sur les quais chercher des livres d’aviations d’époque chez les bouquinistes, je ramenais des livres écrits par Mermoz, Pelletier d’Oisi, Jaqueline Auriol, Jean Franchi, André Martel, Scott Crossfield, et bien d’autres aviateurs.

 

Soit j’allais au fameux magasin d’aviation rue Mademoiselle acheter des livres, et surtout les fascicules pour passer mon BIA que j’ai décroché facilement.

 

Bien sur je me suis très vite abonné au Fana de l’Aviation et à Aviation Magazine International, passionnant à l’époque, mais inintéressant les dernières années.

 

Au collège j’ai “oublié” d’aller à certains après midis sans intérêts genre gym+dessin+musique et j’allais dans Paris dans les bureaux du ministère de l’Air pour trouver le maximum de renseignements et des dossiers pour entrer dans l’armée de l’air.

Idem avec Air France, Air Inter, etc.

Je faisais les aéro clubs (Versailles, Buc, etc,) pour prendre des dossiers pour m’y inscrire pour devenir pilote privé.

 

Tout en lisant dans le bus, le métro et le train, pour la 50 000ème fois des livres comme Le Grand Cirque de Clostermann ou ceux de Saint Ex bien sur.

 

Et je notais tous les renseignements sur des bristols, avec des couleurs, des flèches, les dates des concours, où ça, comment et où s’inscrire, quels diplôme avoir, les qualifications, les avions pilotés, les carrières, les paies, les ages de retraite, et tout ce qui me permettait de savoir quelle carrière de pilote je pourrais faire. Même pilote d’essais ou d’hélico ou instructeur vol à voile, j’y avais tout mis.

 

Vers 16 ans avec mon argent de poche des Noël et anniversaires j’ai été me payer un baptême de l’air à Chartres sur un Robin dr 140.

Mes parents me croyaient à la maison en train de faire mes devoirs, étant partis à la maison de campagne.

Je me rappellerais de tout toute ma vie, le pilote, un grand monsieur grisonnant, mince, sima, en jeans et casquette, l’avion blanc et bleu, le bruit du moteur, la pluie sur la verrière et surtout le décollage (le moment où les roues quittent le sol et les ailes portent) l’émotion a été tellement forte que 30 ans après j’en ai encore les larmes.

Tout le vol, ça a été magique.

Je connaissais les instruments et j’étais fasciné par en voir enfin des vrais, non plus des photos de bouquins.

 

Un autre jour j’y retourne, et je vois sur la droite de l’aéro club un club house, et plus loin un autre hangar avec des planeurs.

 

Me disant bêtement “bof pas de moteur, aucun intérêt”.

Mais je vais voir quand même.

Me sentant très à mon aise sur les terrains d’aviation, sachant déjà que c’était mon “chez moi” pour la vie.

Je prend note des tarifs et me dit, super, 4 à 5 fois moins cher qu’une heure de vol en Cessna et on reste tant que ça “pompe”.

Et je fais un baptême de l’air dans un ASK13, un des derniers planeurs en bois et toile, peut être bien le meilleur biplace en bois et toile.

Et je suis plus que fasciné, je ne veux pas redescendre, et je vais dans le bureau du chef pilote et du président, et je prend les tarifs pour m’inscrire.

Fasciné par l’ambiance cool, les posters de la patrouille de France, des mirage…

Les nids d’oiseaux dans le hangar, un MS733 de l’aéronavale qui traîne dans un coin, des Rallye, des planeurs bois et toile et les premiers “plastique”.

Les odeurs de hangar d’aviation, qui me fascinent et m’envahissent les neurones à vie.

J’ai passé mon BIA et me suis inscrit au CVVCDB en 1977 à 16 ans.

Jusqu’en 1982, pour faire l’armée et problèmes de famille graves.

Débuts en double laborieux. C’était l’époque du pilotage par recettes mnémotechniques : pour augmenter la cadence en virage à droite : palonnier ceci, manche cela, pour diminuer la pente en virage : manche ceci palonnier cela….

Une galère.

Finalement, embauche d’un nouveau chef pilote et instructeur, un ancien pilote de Super Mystère B2. Tout le monde se tait devant lui et personne n’ose broncher.

Il me prend en main.

C’est une autre musique.

Il me fait bosser à en être en sueur et mal partout à chaque vol, plusieurs fois par jours.

Lâcher au bout de 15 heures sur les tout nouveaux planeurs plastique, une révolution à l’époque, tout le monde vol à voile débarquait à Chartres voir les bêtes.

Les fameux Astir, Twin biplace et Jeans monoplace.

Les premiers planeurs tout en fibre de verre résine gelcoat.

Un grand moment, je suis encore brêlé en place avant, crevé, mal à la tête, et je le vois sortir, attacher son parachute en place arrière et me dire “vas y c’est à toi de jouer !”

Et d’accrocher lui même le câble, et de me tenir l’aile lui même au décollage.

Tout le vol gravé à vie dans ma tête comme sur un dvd rom, tout, les bruits, les odeurs, les infos du tableau de bord, le décollage le remorqué les virages, l’atterro angoissant, tout ça par un temps de Pâques, froid, gris, pluvieux.

Et dans ma cervelle “ça y est je suis pilote, comme Mermoz et Clostermann, je vole seul !”

Et c’était parti.

Brevet Planeur, Brevet D, et les premiers circuits, et les premières conneries de 8 paresseux et voltige douce.

Les premiers circuits en double puis seul.

Et d’y passer tous mes jours de vacances et week end, du vendredi soir au lundi matin.

Ne parlant pas à ceux qui débarquent à 12/13 heures avec la marmaille alors que la distribution des machines et des vols est faite et qu’ils ont l’intention de s’installer tranquilles dans un planeur préparé pour quelqu’un.

Virés par le chef.

On s’est tapé les prévols, les mises en pistes, la météo, le briefing, et eux peinards, débarquent et veulent faire leur tour sur un planeur réservé pour un vol de perfo par quelqu’un d’autre !

Sans gène

Avoir participé à des stages de vol en montagne à Vinon avec des pilotes de ligne prestigieux qui ont connu la guerre de 1940/45 en bombardiers, et défriché les lignes africaines, à une époque où le radar et la radio navigation étaient inexistants, sur des DC3, DC4, DC6, B707.

 

Avoir volé et passer 4 ans avec une amie vélivole célèbre qui a battu un record du monde de vitesse de vol à voile presque devant mes yeux, tranquille, à l’aise, comme si elle avait fait ça toute sa vie.

 

 

Et vols à l’aube et au crépuscule magique en moto planeur sf28 ou en formation à plusieurs planeurs.

 

Et jamais réussi à décrocher mon bac pour le concours entrée armée de l’air (dépressif depuis).

 

Et essayé l’ALAT, les hélicos de l’armée de Terre mais pas réussi la formation militaire de 9 mois comme celle des paras. (dépressif définitif depuis)

 

Et passer 24/24 à ne penser qu’à ça, même au self au boulot avec les collègue, j’ai encore la tête dans mes cockpits."

 

source : http://halman.blog.lemonde.fr/

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Bien trouvé, Yves. Ca c'est déjà plus vélivole.

Y'a un pôle d'attraction à Chartres ? :wacko:

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