[15/08/2005] Un Peu De Vol D’onde Pour Changer!

[DT38]

Ce lundi 15 Aout s’annonce sous les meilleurs auspices 50 à 80 Km/h de vent prévu sur toutes les Alpes et beau temps sur les alpes du sud.

 

Je décide de faire comme les « professionnels » et de partir le matin et non à 1H de l’après midi, heure ou l’onde n’est pas forcement la plus facile.

 

Apres avoir pris le temps de me faire un petit jambon-beure-cornichon si agréable à déguster à 6000m, je décolle à 8H3O de St Crepin . Pas un souffle d’air et un club complètement endormi, ambiance étrange… Je monte au moteur au milieu de vallée jusqu’au niveau de la Tète d’Amont.

 

Là, je trouve l’onde vers 2500M, j’avance tranquillement de petits ressauts en petits ressauts jusqu’à celui de Bardonechia. Là je croise le Flarm d’un planeur allemand... Klauss ne doit pas être loin…

 

Je le contacte, effectivement il est à Seuze avec ses Pioupious dont l’un est à la traîne à Bardonechia.

Peu de temps après alors que je commence à transiter vers le Mont Cenis, Jean Marie Clément arrive sur la fréquence et entame la conversation avec Klauss. Il me donne à l’occasion quelques conseils de cheminement que je n’ai malheureusement pas réussi à suivre.

 

Par la suite nos deux compères continuent d’échanger sur la fréquence « bar » de Klauss des infos sur la météo et autres zones aériennes de Zurich qu’il conviendrait ou non d’appeler. (les avis étaient partagés...)

 

C’est toujours amusant d’observer les discussions de nos deux champions que tout sépare sauf le vol d’onde. C’est vrai que le premier a une approche d’ingénieur essayant de tout comprendre et d’analyser et l’autre est plutôt du style baroudeur intuitif que rien n'arrête. Il est d’ailleurs remarquable qu’avec des approches aussi différentes ils arrivent pratiquement au même résultat !

 

Trêve de pérégrination j’ai fait 6000 m au mont Cenis et m’avance vers le Grand Paradis là je transite moyennement. J’arrive à la Grivola où un gros cumulus barre la route, je dois choisir à droite ou à gauche, je tente à gauche. Je commence alors à chercher un peu au hasard un ressaut en me faufilant entre les nuages. Je ne trouve rien.

Je commence à ne pas être très haut, je décide d’avancer vers le coté nord de la vallée d’Aoste où plus logiquement doit se trouver le ressaut. Je me prends une bonne tôle, signe que cela ne devrait pas tarder à remonter…

Effectivement, ça remonte alors que je suis retombé vers 3000M. Je bricole 5 minutes dans le sous-ondulatoire et hop ça repasse dans l’onde… Ouff...(on n’aime pas être bas loin de la maison !)

Replafond à 6000m et je transite vers le mont Rose que j’atteint en perdant seulement 300m : c’est étonnant comme les transitions bien matérialisées à haute altitude peuvent être bonnes !

Ne connaissant rien de la géographie au delà et les nuages encombrant beaucoup les basses couches, je fais demi tour.

Je reprend consciencieusement mes points d’onde et refait tranquillement le chemin inverse. J’ai l’intention d’aller tourner vers Aubenas en Ardèche.

Arrivé vers les 3 becs je vois une mer de nuage sur la vallée du Rhône. N’étant pas un professionnel, comme Jean Marie, du vol IFR en planeur, je renonce et décide d’aller faire un petit tour dans le sud. Je vire donc st Auban et remonte refaire un point de Virage au mont Cenis. Là, depuis ce matin les cumulus ont envahi de ciel et difficile d’aller au delà.

 

Je termine mon vol à 19H30 non sans avoir été faire le tour du Mont Viso ou je peux admirer une vue assez rare de l’Italie.

10H30, c’est mon plus long vol : finalement n’est pas plus fatiguant que 6 H de thermique, certainement du au fait que j’ai fait très peu de sous-ondulatoire.

 

En conclusion, un autre style de vol à voile après lequel nos thermiques bleus de fin de saison paraissent un peu fades. De plus voler le matin a un coté magique. Il ne me reste plus qu’à me faire un lever de soleil au dessus des Ecrin la prochaine fois !

[Dark Vador]

Merci pour le recit de ce beau vol !...

[Vinch]

Je suis bien d'accord avec toi Damien: les décollages matinaux en onde sont toujours calmes et magiques ! Les levers de soleil sur la face est du Mont Vallier dans les Pyrénées avec +5 au vario sous le vent de la frontière espagnole, les brumes dans le fond des vallées vosgiennes en motoplaneur pour aller chercher l'onde à 60km en SF28 au décollage de Sarrebourg, sont parmis mes plus beaux souvenirs de vol d'onde. Ca doit être chouette de décoller aux aurores de St Crep, mais y doit faire vachement plus sombre qu'à Vinon au jour aéro

 

Ce 15 août j'ai eu la joie, pour ma part, de prendre une fantastique leçon de vol à voile avec Monsieur G. Herbaud en Duo. Un de ces vols qui donnent envie de commencer le vol à voile...