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Panique à Bord...


Invité Guest (star?)

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Invité Guest (star?)

J’ai volé pendant des années sans trop me soucier de ce que je faisais.

Et puis un jour… patatra ! En plein vol, je réalise soudain que « c’est haut la haut (!) » et que je risque de me tuer; je me sens vite bien seul et la panique s’installe… Complètement perdu, isolé dans la cabine étroite du planeur, mon rythme cardiaque s’accélère dangereusement avec la hantise de perdre conscience. Haletant, les mains tremblantes, la bouche tétanisée et le champ de vision qui se rétrécit, je me pose furieusement après une descente d’urgence.

Une fois au sol, tout disparaît : l’angoisse, la brume dans les yeux, la mâchoire bloquée…

 

C’est en fait la troisième fois que cela m’arrive. J’avais jusqu’ici réussi à contrôler la situation, ne comprenant pas vraiment ce qui se passait, mettant ça sur le compte d’un ‘semblant de’ mal de l’air. D’ailleurs, au bout de quelques secondes, tout était toujours rentré dans l’ordre.

Mais cette fois c‘est plus grave. J’ai bien failli y rester, en tout cas j’en suis persuadé, et je VEUX savoir ce qui m’arrive. Et surtout que cela cesse.

Passage a l’hôpital, tests sanguins… on me parle d’un malaise gastro-vagal, peut-être d’un manque de calcium… personne ne sait finalement trop m’expliquer.

Pour moi c’en est assez. J’ai peur ! Je me suis vu mourir et j’ai perdu toute confiance.

Et puis mes finances sont au plus bas… l’excuse est bonne pour arrêter de voler.

Le cœur gros, j’arrête l’avion, le planeur, les circuits et la compétition. Et aussi l’instruction, alors que je viens tout juste d’être formé… Quel gâchis.

J’essaie d’en parler un peu autour de moi, personne ne comprend, ne trouve d’explication. Certains rigolent.

 

Je vais voir un psy. Résultat nul, archi nul, et les saloperies qu’il m’a fait ingurgiter m’ont tout juste permis de planer encore quelques heures…

Dernier essai, un médecin qui me prescrit un cocktail à m’injecter tous les matins. Mon ventre est une vraie passoire, mon cerveau ne guérit pas pour autant.

Mon épouse quant à elle, un peu inquiète tout de même, se réjoui d’avoir enfin son mari rien que pour elle. Fini les week-ends passés seule à attendre que son bonhomme veuille bien se poser et lui consacrer un peu de temps… Je l’entends encore, déclarant haut et fort au milieu du club house vouloir planter des arbres sur la piste… et elle ne rigolait pas !

Je vais aussi pouvoir passer du temps avec mon fils, nouveau né de quelques mois.

 

A 26 ans à peine et dans un état physique irréprochable, je ne me sens plus le courage de voler.

….

Ainsi, j’ai pratiquement passé deux ans ‘au sol’ à ronger mon frein, et surtout à me renseigner et essayer de comprendre.

Un dernier essai (le dernier celui-ci !) chez une illuminée qui m’a taxé de presque 500 balles ! pour finalement comprendre que moi seul trouverai la solution… ou périrai (naaaan, je déconne).

J’en ai tiré la conclusion suivante : je souffre de phobie aux choses de l’air… je vis donc un paradoxe !

Le temps passant et mes finances se portant mieux, j’ai de nouveau tenté le diable…

Oh, pas bien vite, d’abord en avion et à doses homéopathiques, toujours très concentre à la tache et avec des vols courts, en général des tours de piste.

J’ai rapidement décidé de ne pas recommencer le vol à voile, pratique qui n’autorise pas les crises de panique à 200 bornes du terrain…

Pilote remorqueur depuis déjà des années, je me suis spécialisé en la matière à bord de notre avion à train classique, avec toujours l’avantage de faire des vols assez courts. On ne sait jamais, si le besoin se faisait sentir ?…

Petit à petit, j’ai appris à maîtriser mes angoisses, à les contrer.

La technique n’était pas toujours au point et je me suis parfois retrouvé ‘coincé’ en l’air, un planeur accroché derrière, n’osant pas lui demander de larguer… dans ces moments, la montée est inteeeeerminable !!

 

Enfin, j’ai décidé de réaliser mon rêve de toujours : la voltige.

Comme il est hors de question de faire les choses a moitié, particulièrement dans mon cas, je me suis inscrit dans une équipe sérieuse. Aujourd’hui, mon instructeur hors pair exige de moi beaucoup plus que je n’aurai jamais cru pouvoir donner, surtout ces 7 dernières années.

Ce ‘fou’ a même tenu à ce que participe à des championnats. Et bien croyez-le si vous le voulez, mais j’ai fait à chaque fois un podium, dont 2 fois sur la plus haute marche...

Mais tout ça a finalement peu d'importance car ce dont je suis le plus heureux, c’est de pouvoir enfin contrer ces angoisses qui me tiraillent une fois en l'air.

Maintenant je le sais, je ne guérirai pas de cette maladie qui m'est propre et apparemment répertoriée nulle part.

Rigueur et concentration sont ma médecine.

J’essaie juste d’imaginer la tête des autres concurrents, B) si ils savaient…

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Invité Yvan de Chivré

Non, rassures- toi, tu n'es pas le seul. On a tous plus ou moins eu ces passages à vide.

Chacun y trouve un remède... ou alors abandonne carrement.

 

Mais au fait: Ta femme , tes enfants, tu y penses: EGOISTE!

Pour ma part, j'ai arreté pendant près de 20 ans à cause de la famille et des finances. Mais rassure toi, malgré mes 77 ans je revole et fait environ 100 heures et 650 atterrissages de remorquage par an.

 

Bons vols Yvan

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J'ai eu une seule fois un vent de panique à bord. Ca devait être ma 3e saison de planeur, donc encore assez peu d'expérience. Et c'était mon premier vol solo de cette saison. Je me suis retrouvé en vent arrière avec 2 planeurs devant moi dans le circuit et 2 autres derrière, et pas la piste habituelle...

=> le coeur qui se met à battre, la tête qui se tourne dans tous les sens, les gestes un peu désordonnés, etc...

En temps normal, ça n'aurait pas dû poser de problème, mais pour un premier vol de saison et avec peu d'expérience, tout était réuni pour déclencher la panique. Le stress n'a passé qu'au moment de l'arrondi. Une fois arrêté et sorti, j'ai hurlé que je ne voulais plus jamais revoler...

 

... pourtant le lendemain j'avais réfléchi et je suis reparti, avec le plus grand plaisir. Entretemps, j'en avais pas mal discuté avec un ami le soir. Ca m'a fait le plus grand bien.

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tu n'est pas le seul à connaitre ces angoisses ; j'ai eu également ce problème qui, en ce qui me concerne, n'avais rien à voir avec le fait de voler.

 

des problèmes "autres" ressortent lors du vol car il y a un engagement trés fort qui ne permet plus de se "mentir" ou de jouer un rôle comme dans la vie quotidienne.

 

le mur de protection que l'on bati autour de soi pour taire ses angoisses disparait trés vite dès que l'on vole.

 

en instruction, nombre d'élèves se sont confiés à moi sur des choses extremement personnelles et le fait de vouloir pratiquer cette activité n'est pas non plus un hazard (que viens t'on chercher réellement dans cette activité ??)

 

je ne suis ni médecin ni psy mais une chose est sure, tu a fais un pas énorme en lançant ce post : tu as dis ta souffrance et seule la parole permet de dépasser ses angoisses.

 

c'est un chemin long mais passionnant

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paradoxale mais vrais:

16 ans un de ces jeunes passioné aviations.. début écolage en toure de piste(météo)puis un vol de pente assez turbulentqui me met au plus haut de mon stress puis on quitte la pente pour revenire au terrain et la exercices, puis exercice de décrochage le sress aux max je reussi a me maitrisé et à faire l'exercice mais la quand l'instructeur m'a proposé l'exercice de sortie de vrille la par reflexe j'ai preque hurlé non non non lînstructeur a vite compris qu'il ne fallais pas pousser trop loin aujourd'hui.

 

il m'a donc fallut un temps d'adaptation à ce milieux nouveaux pour lequel nous ne somme pas nés

 

pour info les vrilles qui m'éfrrayait avant maintenant j'en raffole presque...

 

est ce que un instructeur ne pourrait pas guérire une de ces malaise???

 

((quant auc problème cité je l'ai eu mais en montagne sur une arrète ou j'ai commencé à avancé à 4 pattes....))

 

bon vols en toutes confiance...

Modifié par cédric de neuch.
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Je précise que je fus victime de ces angoisses non pas comme pilote débutant, mais après 10 années de pratique intensive et des milliers de kilomètres sur la campagne. Je revenais également d’un stage ITP qui s’était merveilleusement déroulé.

Bref, c’est à n’y rien comprendre, car mes facultés de pilotages n’étaient en rien dégradées. Mais quand l’esprit ne suit pas…

J’ai bien essayé de trouver une explication : la naissance de mon fils ? Des décès familiaux peu de temps après ?… Difficile à dire.

Mon exemple prouve que l’on peut s’en sortir, mais difficilement… car lorsque vous osez affronter vos angoisses en décollant seul à bord d’un aéronef, vous vous sentez vite bien isolé et, de retour sur la terre ferme, vous vivez de joyeux instants tel un rescapé… :huh:

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Une fois n'est pas coutume, je vais garder l'anonymat (je n'ai pas l'âge du vénérable Yvan...). A un degré moindre, j'ai connu ce genre de situation, notamment il y a une vingtaine d'année. Sans être ni médecin, ni psy, voici mon analyse.

 

C'est une conjonction de facteur qui déclenche ce genre de situation :

1. un terrain génétique favorable, avec une tendance familiale au malaise vagal (= tomber dans les pommes), une hyper sensibilité à l'environnement.

2. un engrenage qui fait qu'on a volé depuis des lustres sans trop savoir pourquoi, et d'un coup - alors qu'il y a d'autres sollicitations, et non des moindres (femme, enfants) - on retourne son hypersensibilité contre soi même et vient alors la question : "qu'est-ce que je fous là ?". Il y a de la culpabilité dans l'air (c'est le cas de le dire).

3. le sous-entrainement, avec son corollaire : "est-ce bien prudent, avec ma nouvelle charge de famille ?"

 

L'affaire n'est pas simple à régler, et peut prendre du temps, éventuellement beaucoup. Il faut attaquer le mal par plusieurs angles :

1. le psy, c'est pas honteux, çà arrive à des gens très bien. Le problème est de trouver celui qui va bien, et pour cela, il faut en parler autour de soi.

2. Trouver une hygiène de vie qui laisse de la place à la détente (piscine, yoga, ....), et évidemment pas des trucs de brutes (pas le marathon de New York !).

3. Trouver un équilibre familial (cf. la contribution d'Yvan).

 

Le mot clef : DECULPABILISER

 

Un truc : tu attends que tes enfants grandissent, aient l'âge de débuter la formation, et c'est reparti. Tu vas me dire oulàlà, çà fait dans longtemps. En patientant, tu peux faire plein d'autres trucs avec tes enfants : le VTT, la planche à voile, la montagne, d'autres enfants (avec ta femme, justement, çà tombe bien !)...

 

Et aussi : toujours se comporter en deçà de ses capacités, donc savoir RENONCER, et donc ne jamais se faire peur ("qu'est-ce que je fous sur cette arrête de merde ?". Renoncer aujourd'hui, ce n'est pas forcément renoncer demain.

 

Un ami médecin aéro me disait un jour que beaucoup d'arrêts d'activité sont liés à des situations d'inquiétude.

 

Hope this help.

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Cher Beauf,

 

J'ai envie de te dire que tu n'es pas seul. Ta famille est là pour te couvrir d'amour. Pour 500 balles je t'aurai moi aussi fais une bonne consultation.

 

Embrasse les gosses et ta femme (planter des arbres sur la piste !!!!! heureuseument que je n'étais pas là.....)

 

A++++

 

PS : c'est quand tu veux pour le squash :wacko:

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Sous une autre forme, et avec moins d'expérience j'ai abordé ce sujet du stress et des angoisses en juillet dernier. Un blocage complet, la peur de tomber ou de commettre l'irréparable. C'est venu d'un coup pourquoi ?? Peut être la lucidité de pratiquer un sport à risques (s'il est mal pratiqué). Sur les conseils d'un autre vélivole et du forum, j'ai lu le rapport WANNER. Riche en explications sur les évènements et leurs causes. Je pense que l'enseignement à tirer de ce document est que ton seul ennemi est toi même et que tant que tu respecteras les règles le risque est présent mais maîtrisé. Je n'ai pas cessé de voler en double s'il le fallait et je n'ai recouvré ma sérénité que depuis quelques semaines. C'est de nouveau un grand bonheur de voler.

 

Je pense que la vie du vélivole est rythmée de joies et de peurs et que le jour où la peur n'est plus, la fin est proche...

 

Vélivolement

Laurent (13)

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Le sujet de cette angoisse en air a déjà existé sur l'ancien forum de la fédé. A l'époque de très grands compétiteurs ont témoigné de ces états en vols, un autre compétiteur m'a fait part à l'époque de ce même phénomène.

 

Christophe Brunelière a écrit des excellents articles sur le sujet et je vais lui demander de présenter un des articles ici.

 

Pourquoi tu n'as que très peu de réponses des psys sur ce problème? Certainement d'une part que la problématique de l'angoisse, de l'anxièté est très vaste et inclus toutes les manifestations, du bénin au plus pathologique.

 

Si tu veux vraiment connaître l'origine de cette peur, il faut du temps pour cerner ta personnalité de fond,

Chaque personne est assez différent concernant l'angoisse, ce que nous connaissons, c'est plutôt les effets qui se ressemblent chez toutes les personnes.

 

Une attaque de panique a plusieurs manifestations:

cardiocasculaires: palpitations, précordialgies,

respiratoires: dyspnée, étouffement

digestifs: boule, nausées, vomissements, diarrhées,

neuromusculaires: tremblements, vertiges, acouphènes, algies diverses...

psychiques: preu de mourir, desarroi et péjoration de l'existence, attente de danger imaginaire,

comportementaux: immobilisme, avec fascination de la situation, privation du contrôle et de l'analyse, agitation incessante....

 

Ces effets que tu as déscrit se retrouvent bien chez toi.

tu parles de phobie, effectivement les psy pensent les phobies peuvent donner une attente anxieuse d'une situation spécifique sur lesquel la personne projette son angoisse.

si cette situation est évité, l'angoisse disparaît. Tu peux soit éviter la situation ou alors adopter un comportement "contraphobique," cad on attaque le problème par une très grande activité dans le sens; par exemple la voltige dans ton cas.

 

Ce comportement est une défense contre l'angoisse, mais nous ne connaissons toujours l'origine de l'angoisse. Certains psys pensent que

cette angoisse remonte à des émotions traumatisantes que tu as pu vivre antérieurement, mais ces émotions seraient inaccessible à la conscience.

 

pour connaître la raison, je crois que tu n'as que le choix d'un travail sur toi. Mais si tu veux combattre cette angoisse par les médicaments, cela existe, mais reste peu intéressant surtout si on veut voler.

La thérapie comportementale, cognitive? travaille directement sur la peur?

il faut déjà connaître un thérapeute vélivole....

A mon escients, et un des guests l'a dit: une des solutions les plus efficace reste encore de revoler en bi-place, le temps de se rassurer, afin de pouvoir 'banaliser' l'état de vol.

 

Cette problématique d'angoisse concerne vraiment beaucoup de pilotes, et il est dommage que les instructeurs ne sont pas plus formé pour pouvoir en parler avec leurs élèves.

 

Je propose à mes élèves, quand ils sont lâchés, qu'ils peuvent à tout moments, lors qu'ils ressentent une angoisse , revoler avec des instructeurs, même en masquant la véritable cause: ils peuvent demander des vols d'instructions sur la campagne!

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Je précise que je fus victime de ces angoisses non pas comme pilote débutant, mais après 10 années de pratique intensive et des milliers de kilomètres sur la campagne.

Ne serait-ce pas simplement dut un peu l'expérience que tu as obtenu durant ces dix années et ces kilomètres sur la campagne ???

 

Car généralement au debut des vols seul à bord en local ou même ailleurs, on se crois "Le roi du monde" et l'on semble unvulnérable et généralement on fonce tête baisser sans penser aux différents risques. Justement avec une certaines expérience (cela je pense peut venir plus ou moins rapidement) et l'âge grandissant ;) on prend en compte les risques plausibles ce qui peut ammener à des angoisses.

 

Je ne suis pas médecin et je ne sais pas si mon explication vaut quelquechose ;)

 

 

Bons Vols Raoul

When you are out of A60 Fauconnet, You are out of gliders.

 

Prends un Turbo Boost avec Elektrostart Treuil

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yohann, alors un pilote averti en vaut deux.

Savoir que ces problèmes existent, aide à préparer à s'en défendre.

Ne pas vouloir savoir que notre sport comporte des risques, emmène à mettre la tête dans le sable.

Regarder les risques en face, permet les écarter!

 

Yohann, tu apprends bien en voiture de te servir de tes freins, de ton volant, de la prévention....

il y a tout de même bp d'accidents?

Tu ose encore prendre la route???

 

allé

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J’ai volé pendant des années sans trop me soucier de ce que je faisais.

Et puis un jour… patatra ! En plein vol, je réalise soudain que « c’est haut la haut (!) » et que je risque de me tuer; je me sens vite bien seul et la panique s’installe… Complètement perdu, isolé dans la cabine étroite du planeur, mon rythme cardiaque s’accélère dangereusement avec la hantise de perdre conscience. Haletant, les mains tremblantes, la bouche tétanisée et le champ de vision qui se rétrécit, je me pose furieusement après une descente d’urgence.

Serait-ce une manifestation du trouble panique ?

 

Un article parmi tant d'autres sur le sujet.

 

Dans ce cas, tout n'est pas perdu, mais il vaut mieux consulter un médecin.

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J’ai volé pendant des années sans trop me soucier de ce que je faisais. Et puis un jour… patatra ! En plein vol, je réalise soudain que « c’est haut la haut (!) » et que je risque de me tuer; je me sens vite bien seul et la panique s’installe… Complètement perdu, isolé dans la cabine étroite du planeur, mon rythme cardiaque s’accélère dangereusement avec la hantise de perdre conscience. Haletant, les mains tremblantes, la bouche tétanisée et le champ de vision qui se rétrécit, je me pose furieusement après une descente d’urgence.

Une fois au sol, tout disparaît : l’angoisse, la brume dans les yeux, la mâchoire bloquée…

Je n'ai aucune honte de dire que je connais ce sentiment, moi aussi.

C'était dans la deuxième ou troisième année de ma vie de vélivole, je ne me souviens plus, si j'avais déjà mon brevet de pilote, ou pas...

Ce dont je me souviens, ce que c'était assez haut : à 1800 ou 2000 m QFE, et de ce sentiment d'être dans un état d'équilibre fragile... très fragile... Pas de descente précipitée cependant, au contraire : je descendais très doucement, comme si je craignais de tomber.

Mais une fois au sol, je demandais à mon instructeur de partir en double pour une séance de voltige !

J'en ai fait deux d'affilée, le lendemain j'en ai remis encore quatre tours... et c'était fini ! <_<

Bien sûr, ce qui vaut pour moi, ne vaut pas nécessairement pour tout un chacun, mais j'ai pu constater qu'il y avait - chez moi - une relation directe entre la suppression cette angoisse et l'expérience de vol dans des positions et configurations extrêmes. La voltige m'a rendu confiance en mes capacités de piloter un planeur...

Faites de la voltige... :P

Modifié par Yurek

Yurek
http://www.yankee-romeo.com
If God meant man to fly, He'd have given him more money.
Honni soit qui mal y pense ! http://informatiquefrance.free.fr/sms/sms_04.gif

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Invité laurent 13

:blush: Des tas de témoignages, sur le comportement et la pensée humaine, ne pas oublier que de "profiter" par plaisir des éléments naturels offrent certaines joies mais aussi permettent de se poser des questions sur ses propres capacités ou faiblesses. Je pense qu'en pleine atlantique sur un voilier à 35 noeuds le skipper doit aussi par moment avoir des bouffées de chaleur, qu'un cycliste à 80 km/h dans la descente d'un col.......... les sports dits extrèmes comportent des risques, il faut respecter les règles et rester humble.

 

Vélivolement,

 

Laurent 13

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Voilà la contribution, peut être un peu long de Christophe Brunelière il y a bien 5 ans sur Edelweb: Est-ce que Tu peux mettre cet article sur ton site, Fred?

 

11.2.2000

1 http://www.edelweb.fr/cgi-bin/EdelForum/ff...950281397-23151

Désir, peur, angoisse et phobie en vol.

 

On le savait déjà: l'homme n'est fondamentalement pas fait pour voler. C'est un fait. On a beau battre fébrilement des omoplates, on ne décolle pas. Pour le faire et s'adapter dans les trois dimensions, il lui faut un artifice, une machine, produit de son imagination et de son intelligence. Mais encore faut-il que cette intelligence soit attisée par une essence stimulante : le désir. Depuis le début des temps, à l'exemple des oiseaux, le désir de voler a probablement toujours fait fantasmer l'homo erectus. D'autant que l'absence de maîtrise technique donnait plus de relief à son imagination. Il suffit d'évoquer les peintures rupestres d'oiseaux des grottes préhistoriques, le mythe des tapis volants, les croquis de Léonard de Vinci et l'incontournable légende d'Icare. Cet emprunt à la mythologie grecque, purement imaginative, est très symbolique: le vol est merveilleux mais dangereux. Enfreindre les règles de prudence du "Père" conduit dramatiquement à la mort. Déjà liberté et mort sont immanquablement associées au vol. D'où vient ce désir de voler? Comment expliquer la ou les motivations qui nous attirent vers le vol? Comment accepter et gérer les satisfactions intenses et la rigueur dans le vol qu'imposent les risques potentiels? Autant de questions sans réponses satisfaisantes. Même les réponses les plus argumentées paraissent insuffisantes, comme si les motivations profondes restaient inexpliquées. On retrouve en général l'imprégnation d'images aéronautiques dans l'enfance (livres, films, meetings aériens, voyages…). Le processus d'identification se concrétise d'autant plus si un élément de son environnement familial appartient au monde aéronautique. Le désir est quelque chose qui naît dans le "cœur" enfant ou adolescent, à l'âge des avions en papier et des modèles réduits, et qui mûrit progressivement et parallèlement à la maturation psychique de l'individu. Il trouvera l'équilibre, le bon compromis dans les différentes confrontations conflictuelles de ses motivations: " voler est merveilleux et dangereux…". Mais nous n'en sommes encore qu'au désir. Le désir d'être aux commandes d'un aéronef et de dessiner ses propres trajectoires dans les trois dimensions. Le futur élève pilote s'inscrit alors dans un aéro-club pour que son désir devienne réalité. Enfin voler!. Voler à bord d'un aéronef grandeur nature. Mais les réalités, et d'abord celles de l'apprentissage, se révèlent être autre chose. Certes l'aéro-club est une structure rassurante ou le vol est généralement considéré comme une activité ludique basée sur la double notion de sport et de loisir. L'ambiance y est (généralement?) sympathique et amicale, ce qui atténue la dimension dangereuse du vol et conforte le désir. L'apprentissage de l'art de piloter se fait sous l'aile protectrice de l'instructeur dont l'image ambivalente n'est pas sans rappeler d'ailleurs celle du père. Tout d'abord l'instructeur par sa présence aux cotés de l'élève, permet d'atteindre le but tant désiré dans un climat rassurant: voler non pas au moindre frais mais au moindre stress. Mais l'instructeur est aussi celui qui juge et souligne les faiblesses, non seulement dans l'art et la manière de piloter, mais également dans les motivations. C'est alors l'instructeur frustrant et pénalisant qui peut mettre à jour des conflits intérieurs non résolus et compromettre la réussite de l'apprentissage.

L'adaptation aéronautique. Cette phase d'apprentissage est aussi une phase d'adaptation qui résulte de la confrontation de plusieurs facteurs: les motivations, la personnalité du jeune pilote, la réalité du vol et de son environnement. En effet, les premières heures de vol sont faites d'émotions intenses et exaltantes, mais aussi de moments difficiles, parfois décourageants. L'adaptation est d'abord physiologique, liées aux contraintes mêmes du vol : sensations sensorielles et émotionnelles agréables ou désagréables ( accélération, variations de pression, vibrations, odeurs…). Ces contraintes peuvent mettre à jour certains problèmes jusque là méconnus du jeune pilote : mal de l'air, vertiges, problèmes visuels ou ORL, etc. Mais c'est aussi l'adaptation aux structures du monde aéronautique. Adaptation aux caprices de la météo, à la vie associative, à la réglementation aérienne,…et déjà l'adaptation à son instructeur, à sa tête, à ses petites manies. Lorsqu'on est jeune, on accepte, sans doute plus volontiers, les règles et les nécessités d'une structure associative. Cette adaptation passe alors par quelques compromis afin qu'un équilibre s'installe entre les motivations initiales et les réalités aéronautiques. Cela ne se fait pas sans difficultés et il ne faut pas oublier le nombre important de pilote qui abandonnent le pilotage avant ou juste après le brevet. L'adaptation aéronautique ne se résume pas à un apprentissage et à l'accoutumance à des situations inhabituelles voire complexes et potentiellement dangereuses. Pour rester pilote, il faut que la motivation et l'adaptation soient soutenues par un désir puissant et convaincu. Plus tard, chez le pilote confirmé, certains événements de la vie quotidienne pourront retentir sur l'adaptation aéronautique. Evénements affectifs, familiaux ou professionnels, dans une société toujours en mouvement. Ce ne sont pas les événements en eux-mêmes qui prennent de l'importance, mais leurs conséquences ultérieures sur l'équilibre psychosomatique du pilote, avec une nouvelle adaptation à la finalité qu'il voit dans le vol et son désir de voler. Là encore, n'oublions pas que d'une part un nombre important de pilote ont abandonné le pilotage après plusieurs années de pratique et le coût financier, raison souvent évoquée, et rarement la seule cause de leur abandon, même s'il peut grandement y contribuer. Et force est de constater d'autre part que la majeure partie des pilotes a réduit son domaine de vol bien en dessous de son niveau de formation. Cette notion est d'importance. Les deux tiers de leur activité annuelle est faite en vol local. La plupart des pilotes brevetés n'utilise pas toutes les possibilités que sa formation lui offre. On perçoit, ici, l'importance du rôle du chef pilote et des instructeurs. Leur rôle ne doit pas se borner à gérer une activité aérienne, ils doivent également profiter de la présence de ces pilotes pour nouer un dialogue, une discussion autour de leurs nouvelles préoccupations, observer et détecter de nouvelles attitudes. Ils doivent alors juger leur adaptation actuelle et alerter ceux-ci en cas de démotivation ou d'attitudes suspectes. Les troubles d'adaptation au milieu aéronautique font souvent appel à des notions mal définies pour le pilote, telles que: baisse de motivation, angoisse, peur ou phobie du vol. Ces notions sont donc utiles à préciser et à distinguer. Car, si l'une comme la peur, peut être compatible et même parfois bénéfique au vol, une autre, comme la phobie, est difficilement compatible avec le pilotage. Il est vrai que le problème est plus patent chez le pilote professionnel, mais n'oublions pas les 70% de facteurs humains (90% même dans l'aviation légère!) qui sont à l'origine des accidents aériens

La peur C'est quelque chose que tout pilote a connu ou connaîtra. La peur est une émotion réactionnelle à une situation donnée. C'est une émotion forte, stressante, en relation avec un danger vrai, précis, concret, situé dans l'environnement du pilote. Cela peut donc arriver à n'importe quel pilote et, généralement, elle déclenche une réaction adaptatrice qui permet d'éviter… le pire. Un seul exemple suffira pour comprendre. Un pilote tente de suivre un groupe de planeurs et perd le local de son aérodrome. La situation est devenue stressante, la qualité de son pilotage s'en ressent. L'appréhension de la situation vécue comme dangereuse dépend des particularités du pilote: aptitude, personnalité, expérience. Le pilote peut ainsi organiser un comportement de défense face à cet objet de peur. Attaque ou fuite. En d'autre termes, adaptation ou sidération. En effet, la peur a valeur de signal d'alarme. Limitée dans son intensité, la peur sera contrôlée, permettant de réagir et de faire face à la situation dangereuse. Dans notre exemple, le pilote prépare un atterrissage en campagne. La peur a eu ici valeur de signal d'alerte, permettant de réagir sainement. C'est après coup que l'on éprouvera l'émotion consécutive au sentiment de danger. Mais parfois, l'émotion peut être telle que le pilote sera sidéré dans sa réaction. Il tentera alors par tous les moyens de rejoindre l'aérodrome qu'il n'atteindra pas puisqu'il n'est plus en local, c'est le "hurry-up" syndrome. Un autre exemple classique est la casse de câble au décollage. Il faut, dans cette situation, que le temps d'interrogation, de réalisation et de réaction soit le plus court possible. La charge de travail pour adapter les bons paramètres à une telle situation et trouver un bout d'herbage assez accueillant peut être débordée par la charge émotionnelle. Quand on quelques secondes pour réagir, il faut avoir l'adrénaline rapide. Sinon on reste paralysé dans ses décisions et ses réalisations.

L'angoisse. C'est une peur sans objet. C'est un sentiment pénible, parfois même douloureux, d'un danger imprécis et mal définissable. Il existe bien un sentiment de danger imminent, mais vague et confus car irréel. Car si la peur correspond à une émotion venant d'un danger extérieur bien réel, l'angoisse correspond à un sentiment de danger venant de son intérieur profond et de son imaginaire. C'est un conflit ouvert entre un état anxieux et des troubles de la motivation et de l'adaptation. Car il y a une relation étroite entre l'angoisse et la motivation. Le potentiel hostile et dangereux du vol entretient et réactive une certaine anxiété qui doit être contenue et contrôlée par le désir et l'adaptation aux dimensions du vol. Le vol permet, en fait de surmonter alors une certaines anxiété latente que cer... certaines anxiété latente que certains d'entre nous entretiennent au fond de leurs "tripes". Angoisse et anxiété expriment la même chose, l'angoisse étant considérée comme une anxiété ressentie physiquement et douloureuse. L'angoisse peut être associée à une manifestation de peur. C'est une angoisse "motivée". Par exemple: l'angoisse de l'autorotation, le pilote craint, appréhende, redoute l'autorotation. Cette angoisse "motivée" peut exister chez un pilote n'ayant jamais connu cette situation (hors instruction), mais il aura pu lire ou entendre des récits relatant le sentiment de peur qu'engendre cet événement. A l'inverse, l'angoisse "non motivée" s'apparente souvent, selon son intensité avec les malaises en vol. C'est à dire que le pilote va ressentir certains malaises apparus soit progressivement, insidieusement, soit plus soudainement, au point qu'il pourra décrire précisément les circonstances de leur apparition. Ces malaises ne pourront survenir que dans certains types de vol, apprentissage (angoisse de ne pas savoir faire), quand il y a du vent (angoisse des turbulences), vol près du relief (angoisse du vol lent) , proximité d'autres planeurs (angoisse de la collision), compétition (angoisse de l'échec)…Ces malaises peuvent même se généraliser à tous les vols. Quelles sortes de malaises ressentent ces pilotes? Aussi divers que variés, ceux-ci pourront prendre la forme de palpitations, oppressions, maux de tête, sueurs, engourdissement des extrémités, manifestations digestives, etc. En fait, les sensations physiologiques du vol dans les trois dimensions (accélérations, variations de pression, stimulations sensorielles, etc.) seront autant de point d'appel pour l'expression de manifestations douloureuses de l'anxiété.

Phobie et contraphobie. Plus que la phobie, c'est le comportement contraphobique qui est intéressant à étudier chez le pilote. On appelle phobie la crainte angoissante déclenchée par un objet ou une situation n'ayant pas en eux-mêmes un caractère objectivement dangereux. C'est au delà du contrôle volontaire, même si on a conscience du caractère absurde de sa crainte. L'angoisse disparaît en l'absence de l'objet ou de la situation considérée comme dangereux. C'est classiquement la phobie de la foule, de la rue, des endroits clos. Mais c'est aussi la phobie des lieux élevés, des espaces vides. Dans la phobie, l'angoisse est déplacée de l'intérieur du pilote, de ses "tripes", vers l'extérieur, focalisée sur une situation qui représente symboliquement le danger menaçant. Le fait que l'angoisse phobique disparaisse en dehors de l'objet ou de la situation en cause permet chez le pilote une conduite d'évitement ou alors même de réassurance (c'est la contraphobie). Par exemple, certains pilotes auront la phobie des virages à grandes inclinaisons ou du vol lent. Cela peut sembler absurde car une bonne formation de base nous a appris à exécuter des virages à grandes inclinaisons et à détecter un vol aux grands angles. Mais la crainte du pilote phobique est telle qu'il veut éviter ces situations. Il le peut et il le fait. Et en agissant ainsi, il réduit, certes, son domaine de vol, mais reste en toute sécurité. Tous le temps que le pilote ne sera pas en présence de ces situations considérées comme dangereuses, il gardera toutes ses capacités et la maîtrise de son appareil. Il y a-t-il vraiment quelque chose à prouver dans ce genre de situation? Non au point de vue sécurité aérienne stricte. Mais cela montre, néanmoins, une structure anxieuse sous-jacente pouvant entraîner, chez un pilote, ce qu'on appelle une "incapacité subite en vol". Mais un certain nombre de pilotes, au lieu d'éviter, pour ne pas dire fuir ces conditions phobogènes, vont opter pour une procédure totalement inverse. Il vont en fait rechercher ce type de situation créatrice d'angoisse et plonger, tel une fuite en avant, dans cet élément considéré comme dangereux. C'est une forme de défit pour mieux déjouer ce danger potentiel et surmonter leur angoisse. C'est ce qu'on appelle un comportement contraphobique. Il permet de dominer la sensation d'angoisse venant des "tripes" en se confrontant à ces situations extérieures tant redoutées. Ce comportement est gratifiant car il procure du plaisir qui, à posteriori, confortera et alimentera le désir. Ce comportement est bien reconnu dans le milieu aéronautique, surtout chez les professionnels. On retrouve d'ailleurs ce type de comportement chez de nombreux autres "professionnels du risque". Toutefois, il devient délicat de distinguer une situation objectivement dangereuse d'une situation qui l'est moins. Que penser de la voltige ou du vol en montagne par exemple? Ce type de vol est-il potentiellement plus dangereux? Certes non, car il demande une plus grande rigueur dans le pilotage et une attention plus soutenue qui met en évidence l'équilibre précaire du terrien que nous sommes. Mais la satisfaction que l'on en retire est d'autant plus grande.

L'appréciation du risque. Mais voilà: de la contraphobie à la prise de risque, il n'y a qu'un tout petit pas à franchir, car plus actif sera le comportement contraphobique chez un pilote aux structures psychologiques fragiles oumarginales du type impulsif, "macho" ou invulnérable. Ces pilotes sont dangereux car il prennent des risques inutiles. Ils vont s'engouffrer dans des domaines de vol qu'ils ne connaissent et ne maîtrisent pas, dans le seul but d'une autosatisfaction perverse et prestigieuse, sans compter l'effet désastreux provoquée par ces comportement dans l'esprit de nos jeunes pilotes. Il reste celui qui a osé! Le fait d'être aux commandes d'un aéronef est plus important que le vol en lui même. Ce sont les 10% des pilotes chez lesquels les motivations initiales sont, statistiquement, plutôt suspectes. Ces motivations, basées sur le principe de l'identification au héros, source d'autosatisfaction, peuvent aller jusqu'à l'affrontement au risque. C'est par exemple le pilote qui raffole des "passages", des retours de circuits "tangents", ou encore celui qui va tenter une "boucle" avec le Pégase du club. Le comportement contraphobique peut être élargi, en fait, à tous les domaines de vol. Nous l'avons dit, il n'est pas dans la nature première de l'homme de voler de ses propres ailes. Pas encore…Par ailleurs, nous avons tous un peureux, un angoissé ou un phobique qui sommeille au fond de nous même et qui s'ignore, ou qui veut s'ignorer, remarque confirmée par le fait, nous l'avons vu plus haut, que beaucoup de pilotes n'exploitent pas toutes les possibilités que leur offre leur formation. Beaucoup restreignent leur domaine de vol, jusqu'à trouver un équilibre entre plaisir et loisir d'une part, danger et menace d'autre part. Ou en d'autre termes, un équilibre entre précarité de l'existence et peur consciente de la mort. A l'opposé, il est également vrai que nous avons tous, pilote professionnels ou pilotes amateurs, un petit Mermoz, Guynemer ou St Exupéry qui sommeille dans notre carnet de vol. Ces grands héros contraphobiques ont écrit l'histoire de l'air. Mais l'aviation héroïque, pour ce qui concerne le pilote amateur, c'est dépassé. Alors volons en accord avec nous même et restons simple et bravons l'ironie qui n'existe que chez l'insuffisant. La peur est légitime, ce n'est pas la peine de la provoquer. Mais sachons nous y adapter. Entraînons nous, habituons nous aux différentes procédures, volons le plus possible même en double commande. On en retire toujours quelque chose de positif. Gardons dans notre esprit que notre plaisir est simplement de voler. Voler, tout simplement

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