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France-Nouvelle Zélande Samedi


Zoulou 21

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Le soldat McCaw

 

Richie McCaw, le meilleur troisième-ligne du monde, est issu d'une famille dont deux générations ont risqué leur vie sur le sol français.

 

LYON de notre envoyé spécial

 

LORSQU'IL ENFILERA son maillot no 7 avant le match aujourd'hui, Richie McCaw passera ses doigts sur le coquelicot brodé sur la manche droite. Et au toucher de ses fils rouges, sym-boles impérissables du sang des sol-dats néo-zélandais versé sur le sol français, le capitaine des All Blacks aura une pensée émue pour ses aïeux, pour son grand-père Jim et son arrière-grand-père Alexander, deux anciens combattants qui sont venus de l'autre extrémité de la Terre pour mener un combat sur le sol et dans les airs fran-çais. Un combat autrement plus meur-trier que le sien, certes, mais dans son rôle de troisième-ligne aile, exposé aux mano a mano et aux tirs croisés de l'ennemi, McCaw ne peut s'empêcher de trouver certains parallèles dans l'expériencede ses ancêtres. Etd'y pui-ser une source profonde de motiva-tion. « Pour nous, ce coquelicot est un moyen de nous relier au pays, et de rappeler les sacrifices qui ont forgé notre caractère national, confie-t-il. C'est un moyen aussi de me rappeler que je représente mon pays, et c'est quelque chose que je ne dois jamais oublier. »

 

Quant à son rôle de guerrier des temps modernes, McCaw ne veut tout de même pas forcer le trait. « Il ne faut pas pousser la ressemblance trop loin, car les enjeux ne sont pas les mêmes, prévient-il. Quand nos soldats sont venusici, quece soiten 14-18ou en40, ils ne savaient jamais s'ils allaient ren-trer au pays. Tous les jours, ils met-taient leur vie en péril et ils ne savaient pasce que le destin leur réservait, alors que nous, nous savons plus ou moins ce qui va nous arriver. Nous, au moins, nous savons que nous allons retourner à la maison. » En l'occurrence, la mai-son pour Richie McCaw est un bunga-low discret entouré d'une pelouse dans le modeste quartier de Shirley, dans la ville de Christchurch. Sur la

 

pelouse, pas de relax, mais des kayaks, danslegaragepasdeballons derugby, mais des vélos et des clubs de golf, et surles murs du salon, pas de maillot, ni de photos de rugby. Juste une grande photo encadrée d'un Spitfire, le légen-daire avion de chasse britannique de la Deuxième Guerre mondiale.

 

Pilote à neuf ans

 

C'est que, depuis toujours, Richie McCaw est marqué par les avions de chasse et l'aviation en général. Car, si son arrière-grand-père, Alexander s'est battu dans l'enfer des tranchées de la Somme pendant la Première Guerre, son grand-père Jim était pilote de chasse lors du deuxième conflit mondial. Aviateur hautement décoré, commandant d'une unité chère au cur des Néo-Zélandais, l'escadron 486, dont la devise en Maori est « Hiwa Hau Maka » (« Gare aux vents sauvages »), Jim McCaw est touché au-dessus de Paris par les tirs de la DCA allemande en octobre 1943 mais réussit à ramener son avion en Angle-terre. En juillet 1944, aux manettes d'un Hawker Typhoon de la RAF, il a réussi dans une seule après-midi au-dessus du Kent, à détourner quatre V 1, les sinistres bombes volantes alle-mandes destinées à exploser sur Londres. Forcément le petit Richie est marqué à tout jamais par l'expérience de son grand-père. Titulaire d'un bre-vet de pilote, à l'âge de neuf ans, il montait déjà dans les planeurs au-des-sus des plaines de Central Otago. Aujourd'hui encore, le vol en planeur fait partie de ses loisirs préférés. Il pos-sède également un brevet de pilote, et lors d'une tournée en Angleterre, McCaw en a profité pour visiter le musée de la RAF à Hendon, où est exposé le Typhoon piloté par son grand-père. Guerrier dans l'âme, Richie McCaw est donc un homme avec une mission, fier de ses origines et conscient de son héritage. Et même s'il s'est trouvé au centre d'une controverse en début de

 

semaine, lorsque le camp français l'a accusé de tricher sur les phases de pla-queur-plaqué, il faut bien plus que cela pour le déstabiliser. « Je commence à avoir l'habitude et les Français ne sont pas les premiers à essayer d'influencer l'arbitre avant un match comme cela, confia-t-il hier. Je sais ce que j'ai à faire, je sais comment nous allons jouer contre la France et je sais jus-qu'où je peux aller pour ne pas être sanctionné par l'arbitre. C'est ce que j'ai toujours fait et ce que je continue-rai à faire. De toute façon, s'il y a le moindre souci avec l'arbitre, je m'adapterai en fonction de ce qu'il nous dit. Sinon, on est fichus. » Quant au petit coquelicot qui, après le 11novembre2000 (victoirenéo-zélan-daise, 26-39) et le 27 novembre 2004 (6-45), figure pour la troisième fois sur le maillot noir, nul doute que McCaw y trouvera aujourd'hui un supplément de motivation. Au nom des siens. « Nous savons que l'Armistice est important pour les Français. Mais il est presque aussi important pour nous, observe-t-il. En portant le coquelicot, nous rendons hommage à tous ceux qui sont tombés au champ d'honneur et pour moi, je n'ai aucun mal à com-prendre l'importance de ce qu'ils ont fait. C'est pour ça que contre la France, nous essayerons tout simplement d'en être dignes. » IAN BORTHWICK

 

Richard McCAW

 

Nouvelle-Zélande Vingt-cinq ans ; né le 31 décembre 1980, à Oamaru. 1,88 m ; 104 kg. Poste : troisième-ligne. Club : Canterbury Crusaders. 45 sélections. Débuts internationaux : le 17 novembre 2001, contre l'Irlande (victoire, 29-40). Dernière sélection : le 5 novembre 2006, contre l'Angleterre (victoire, 20-41).

 

Accusé cette semaine par le staff français de jouer avec les limites de la règle, Richie McCaw, le capitaine des All Blacks, a défrayé la chronique. Aujourd'hui, il entend encore faire parler de lui. Sur le terrain cette fois. (Photo Didier Fèvre)

 

SAMEDI 11 NOVEMBRE 2006

 

Portrait de Richie McCaw, qui sera une fois de plus, ce 11 novembre 2006 à Gerland, le bourreau des tricolores (47-3)

 

RUGBY

 

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Il a beau faire partie de notre famille de vélivoles , samedi ca ne sera pas notre pote!!! :chris:

Curieuse conception du sport ! Les rares fois où je participe à une compétition de planeur, les potes qui vont me battre facile restent toujours des potes. Il est vrai que ça reste assez familial.

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Pendant le seul France-Nouvelle Zélande que j'aie vu en vrai au Stade de France, tous les spectateurs applaudissaient les belles d'actions d'où qu'elles viennent (malheureusement, il y en eut plus du côté des Blacks ce soir là)

Mon site d'utilitaires : https://condorutill.fr/index_fr.php


A partir de ce jour j´n´ai plus baissé les yeux / J´ai consacré mon temps à contempler les cieux / A regarder passer les nues
[...] / A faire les yeux doux aux moindres cumulus... Georges Brassens (L'orage)

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  • 4 semaines après...

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