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HHallot

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Tout ce qui a été posté par HHallot

  1. Il faut se replacer dans le contexte de l’époque, où l’on voulait obtenir un point assez précis avec des mesures qui ne l’étaient pas. L’instrument radiosonde était constitué de deux antennes et c’est un oscilloscope qui traitait le signal. Sa précision très moyenne. De plus l’avion n’était pas toujours très stable (les pilotes automatiques de l’époque faisaient ce qu’ils pouvaient). La mesure était obtenue en sélectionnant successivement différentes échelles sur le scope. Pour affiner le résultat, on pouvait faire par exemple dix lectures sur une période d’une minute (un petit nuage de points sur un diagramme temps-altitude), et prendre la moyenne des quatre valeurs les plus faibles. Pourquoi les plus faibles : parce que l’instrument était plus ou moins directionnel et que l’altitude c’est une verticale, pas une oblique. En plus, en aéronautique, on est conservateur et l’on aime bien avoir de l’air sous la voilure pour survoler d’éventuels obstacles (en sous estimant on va dans ce sens). En renouvelant l’opération 10 minutes après en conservant le même cap, on obtenait une différence qui effaçait une bonne partie du biais instrumental (on fait ça aussi maintenant avec le GPS différentiel). Pour la suite, la précision de la valeur de vent obtenue dépend de l’écart de cap qu’on s’autorise et de la validité de l’hypothèse que le vent reste constant en direction et vitesse durant toute l’opération (ça c’est de la météo pure et dure où l’on valide nos hypothèses par des considérations d’échelle). Si le vent est faible (si la pente de la surface isobare est faible) on oublie la méthode. Si la pente s’inverse, c’est comme le dahut de la Globule, on se casse la figure…
  2. Avant de revenir au vent thermique, puisqu’on à dérivé avec le vent géostrophique, il va falloir faire le point pour savoir où nous sommes. Et le point, les navigateurs des Super Constellation d’autrefois, en croisière au milieu de l’Atlantique, c’était leur job. Pas de GPS, de centrale à inertie, des moyens RNAV limités et du vent jamais comme prévu. Ils avaient donc développé une méthode (astucieuse) qui faisait appel au vent géostrophique. En minimisant la valeur radiosonde au-dessus de l’eau, ils avaient leur altitude. Avec leur baromètre altimètre, ils volaient (on le fait encore) sur une surface d’égale pression (un niveau de vol). Sur une route, entre deux points pas trop éloignés de la trajectoire, ils mesuraient donc la pente des surfaces isobares et calculaient ainsi la composante traversière du vent. En répétant l’exercice sur une route un peu différente, ils obtenaient le vent, calculaient leur dérive et leur position. C’est plus au programme des futurs pilotes de transport (ce doit être pour cela qu’ils ont perdu le qualificatif « de ligne »), mais on leur parle toujours du vent thermique, parce que lui, il peut encore leur servir. On a toujours un problème avec la détection en vol de croisière de la turbulence dite « en air clair », surprenante, difficile à décrire, à prévoir, même avec les derniers « top » modèles météo. Alors on leur conseille de surveiller la température extérieure (OAT). Si elle évolue rapidement, il vaut mieux faire attacher tout le monde derrière, parce que le vent thermique, il peut les secouer et fort. Il a d’autres usages pédagogiques de ces gradients "thermiques " de vent. Sont-ils totalement oubliés? C’est l’objet de ma petite enquête. à suivre....
  3. Bonne année à tous ceux qui s'intéressent à la météo et aux autres aussi. Revenons d'abord sur le vent dit "thermique". Si on considère son expression formelle, le vent thermique en a la dimension physique, une direction et une vitesse. Voici la définition officielle (OMM 182, l'ouvrage vocabulaire météorologique de référence en 4 langues anglais, français, russe et espagnol) du vent thermique : "C'est le vecteur différence entre les vents géostrophiques au sommet et à la base d'une couche de l'atmosphère.". Elle n'est pas si compliquée, si on sait ce qu'est le vent géostrophique (un modèle théorique de vent qui s'approche de la réalité dans certaines conditions) et qui équilibre horizontalement dans un mouvement relatif à la surface terrestre la force d'inertie due à la rotation terrestre avec la force de pression. Le vent thermique est donc lui aussi un modèle qui s'approche de la réalité et la décrit correctement avec ces mêmes conditions. Quelle est cette réalité ? C'est celle qui fait dériver tous les oiseaux (petits ou gros), la dérive considérée relativement à la surface terrestre pour le vent mais aussi la dérive de l'oiseau du dessus relativement à celui du dessous, après l'avoir corrigée de leur différence de vitesse propre. De ce point de vue, le vent thermique est un modèle équivalent au vent géostrophique, il explique une part de la réalité qu'il nous est donné d'observer. Mais il convient de prolonger cette discussion sur le sexe de vents par du concret et j'attends toujours que les oiseaux qui tournent en rond dans leur nid avant de tourner dans les ascendances me relatent l'utilisation qu'il en font, si ils en font une ? En marge de cette interrogation, l'OMM 182 ne connait pas le point de condensation mais seulement le niveau de condensation, expression qui rappelle que la saturation intervient à la suite d'un soulèvement vertical. Le point de rosée est reconnu comme tel. Or si la rosée existe bien, le "point" de rosée n'est qu'une traduction graphique. Les météorologistes ont parfois tendance à l'oublier et le "point" de condensation traduit la même pratique, aggravée par la confusion que ce terme engendre. Reste qu'il peut aussi y avoir de la poésie dans l'expression et, si sur mon diagramme je devais baptiser le point intersection de l'adiabatique sèche avec la ligne d'égal rapport de mélange saturant, je l'appellerais plutôt "point de nuée". Allez, bon vent.
  4. Bonjour, je viens relever le filet (net le bien nommé). Je jette les crabes et garde les langoustes. Merci d'abord à tous ceux qui ont eu la curiosité de venir voir de quoi nous parlions. Vent thermique ? Merci aussi à ceux qui sont allés plus loin en s'exprimant. Il ressort déjà, que de la différence entre ces deux catégories, beaucoup ont du mal à s'engager dans une réponse. Le thème n'est manisfestement pas la tasse de thé de beaucoup d'entre vous. Et pourtant, je suis sûr que vous avez envie d'en savoir un peu plus sur les mouvements atmosphériques dans lesquels vous évoluez chaque fois que vous volez. Des réponses, j'en retire trois remarques : 1) Il y a un problème de vocabulaire. L'association vent et thermique est faussée chez les pratiquants du vol à voile par la bonne connaissance que nous avons des brises thermiques (du vent qui naît de différences de températures entre vallée et montagne ou mer et terre). Notre ami suisse avait parfaitement raison de le mentionner. Mais c'est une vision réductrice d'un concept plus général représenté par le vent thermique. L'idée est là : quelle relation y a t-il entre le vent et la température dans notre atmosphère? C'est le chaînon manquant dans la trilogie température-pression-vent. 2) Aller chercher une définition du vent thermique sur le site de Wikipedia ou de Météo France (qui détient le pompon) est du style théorique repoussoir. 3) Et pourtant, le vent thermique, dans certaines conditions (échelle, latitude) n'a rien de théorique. Il est aussi réel que le vent. Tout est question de référentiel. Le vent c'est toujours un mouvement relatif. Il nous reste à transformer tout çà en quelque chose de plus intelligible pour le vélivole. PS : Le mot talweg n'est pas d'origine germanique, mais norvégienne. Il s'écrit là bas avec un h (thalweg). Il a été faussement germanisé chez nous et voilà pourquoi nos voisins ne l'utilisent pas. Au fait, comment se dit talweg en anglais ? Question subsidiaire plus difficile à reproduire sur ce site : comment nos voisins britanniques le prononcent ? Si vous n'y arrivez pas, essayez quand vous avez la bouche pleine des marrons de la dinde. Allez, Joyeux Noël à tous...
  5. Bonjour, pouvez-vous répondre à cette question : qu'est ce qu'un vent thermique et en quoi cela peut bien servir au vélivole ? Merci
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