Avant de revenir au vent thermique, puisqu’on à dérivé avec le vent géostrophique, il va falloir faire le point pour savoir où nous sommes. Et le point, les navigateurs des Super Constellation d’autrefois, en croisière au milieu de l’Atlantique, c’était leur job. Pas de GPS, de centrale à inertie, des moyens RNAV limités et du vent jamais comme prévu. Ils avaient donc développé une méthode (astucieuse) qui faisait appel au vent géostrophique. En minimisant la valeur radiosonde au-dessus de l’eau, ils avaient leur altitude. Avec leur baromètre altimètre, ils volaient (on le fait encore) sur une surface d’égale pression (un niveau de vol). Sur une route, entre deux points pas trop éloignés de la trajectoire, ils mesuraient donc la pente des surfaces isobares et calculaient ainsi la composante traversière du vent. En répétant l’exercice sur une route un peu différente, ils obtenaient le vent, calculaient leur dérive et leur position. C’est plus au programme des futurs pilotes de transport (ce doit être pour cela qu’ils ont perdu le qualificatif « de ligne »), mais on leur parle toujours du vent thermique, parce que lui, il peut encore leur servir. On a toujours un problème avec la détection en vol de croisière de la turbulence dite « en air clair », surprenante, difficile à décrire, à prévoir, même avec les derniers « top » modèles météo. Alors on leur conseille de surveiller la température extérieure (OAT). Si elle évolue rapidement, il vaut mieux faire attacher tout le monde derrière, parce que le vent thermique, il peut les secouer et fort. Il a d’autres usages pédagogiques de ces gradients "thermiques " de vent. Sont-ils totalement oubliés? C’est l’objet de ma petite enquête. à suivre....