Planeur Et Altisurface

[vincent jouvet]

as t'on le droit d'utiliser une altisurface EN PLANEUR pour atterrir et pour décoller ?

 

cas 1 : planeur se pose : ça doit pas être trop problématique.

 

cas 2 : planeur décolle en remorqué : pilote remorqueur qualifié montagne : évident ; mais le pilote du planeur dans la mesure ou il n'y as pas de qualif montagne planeur ?

 

cas 3 : planeur motorisé décolle : toujours pas de qualif donc banzaï ?

 

bien sur il ne s'agit pas d'utiliser des altisurfaces difficilles et à condition d'un entrainement préalable en avion.

 

mais ça peut servir en cas d'orages coincés dans une vallée par exemple.

 

merçi de vos réflexions

[Invité Guest]

Salut Vincent,

 

Cas 1 : C'est une vache tout simplement. Attention néanmoins à bien gérer son point d'aboutissement et aux largeurs des altisurfaces surtout si on est en 18 m ou plus.

 

Cas 2 : En remorqué, le CdB de l'attelage est le pilote du remorqueur. Donc, s'il est qualifié montagne, c'est administrativement correct. Pour certain connard qui ne juge que par cet aspect, c'est certainement suffisant. Ceci étant, sur la plupart des altisurfaces, prévoir un câble très très court ... ou plus raisonnablement s'abstenir.

 

Quelques terrains de montagne d'où on pourrait envisager de repartir en remorqué : Megève, Huez, Courchevel, La Motte-Chalançon, Nossage, ... mais ce ne sont pas des altisurfaces.

 

Historiquement, l'exemple le plus marquant remonte à avril 1960 et est probablement le remorquage d'un Nord 2000 (piloté par Monique CHARROY)tracté par Henri GIRAUD avec son Piper PA18 équipé de skis ... puisqu'ils ont redécollé du Glacier de Saint-Sorlin (altisurface sur neige à 3 200 m) dans le Massif des Grandes rousses.

 

Cas 3 : A ma connaissance, la qualification montagne n'existe que pour les pilotes d'avions. D'autres usagers des altisurfaces (Pilotes d'ULM) le font sans qualification. Donc pourquoi pas avec un planeur autonome !

 

PS : En montagne, certains terrains privés ont des caractéristiques similaires à des altisurfaces, mais sur un plan administratif, la seule exigence, même avec un avion, est la déclaration en préfecture du pilote par le propriétaire. Là encore, il vaut mieux que l'intelligence ne se limite pas à la lecture de la réglementation.

 

A+

 

Didier BAUCHART

[Pierre]

L'aéroclub de Méribel avait organisé un meeting il y a quelques années et si mes souvenirs sont bons, il y avait là un DG400.

Pour avoir fait un tout petit peu de vol montagne, le décollage ne pose pas vraiment de difficultés hormis le fait de devoir s'habituer à l'impression de se jeter dans le vide. Par contre, l'atterrissage est quelque chose qui ne s'improvise pas. Je pense qu'avant de tenter le coup en planeur, quelques vols en avion avec un instructeur qualifié montagne ne seront pas superflus afin de déjà se faire une bonne idée de toutes les difficultés et pièges inhérents à un atterrissage sur altisurface (plan d'approche en particulier).

Enfin, pour les pilotes avion, il y a les qualifs de site qui ne permettent que de se poser sur une altisurface donnée et qui est moins contraignante et difficile que la qualif montagne complète.

[Invité Bob]

Une altisurface n'est pas un aérodrome ! Réglementairement j'entends.

 

Pour l'atterrissage d'un planeur, comme déjà dit, il s'agit donc d'une vache. Les altisurfaces étant rarement au fond des vallées (quoique parfois), si on se vache au sommet des montagnes, il me semble qu'il y a un petit pb....

 

Pour le décollage en remorqué, c'est évidemment en cas de casse que la question se posera. Il sera difficile d'expliquer pourquoi les cdts de bd ont décidé de tenter un décollage.

 

Pour un planeur motorisé, donc, il n'a pas plus le droit de redécoller d'une altisurface que d'un champ plat où il s'est vaché !

 

Pour les altiports qui sont des aérodromes à caractéristiques spéciales, ils sont réservés aux pilotes répondant à une des deux conditions :

 

* avoir la qualif montagne avion,

ou

* avoir été autorisé par un instructeur montagne. (et justifier d'une expérience de moins de 6 mois sur l'altiport en question)

 

Ce qui exclut d'office les pilotes planeurs, puisqu'il n'y a pas de qualif d'atterrissage en montagne avec un planeur, ni d'instructeur correspondant. Et un ITV/instr montagne avion ne peut pas "mélanger" les deux activités.

 

Si vous lisez la carte VAC de Huez ou Mégève ou Corlier etc..., les conditions sont valables pour les pilotes avion.