Collision En Vol A Compiegne

[Fred]

Tres triste nouvelle dans le ciel de Compiegne.

Le communauté velivole est en deuil ......

 

 

Deux planeurs s'écrasent en pleine ville

 

COMPIEGNE. Un incroyable accident s'est produit, hier en début d'après-midi, en plein centre-ville. Deux planeurs qui venaient de décoller de Margny-lès-Compiègne se sont heurtés pour une raison encore indéterminée. Les deux pilotes ont perdu le contrôle de leurs appareils qui, déséquilibrés, se sont écrasés dans le secteur de l'université de technologie. Si l'un des deux hommes a été tué sur le coup, le second est parvenu à sauter en parachute mais s'est grièvement blessé en touchant le sol.

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Incroyable collision dans le ciel de Compiègne

 

C'EST UN ACCIDENT extrêmement rare qui s'est produit hier après-midi à Compiègne. Deux planeurs, qui avaient pris leur envol de l'aéro-club de Margny-lès-Compiègne, se sont écrasés rue du Port-à-Bateaux et place de la Croix-Blanche après s'être télescopés en plein vol. L'un des pilotes a été tué sur le coup, le second, qui a eu le temps d'ouvrir son parachute, a été grièvement blessé au niveau des hanches et du sternum. D'après nos informations, ses jours ne seraient pas en danger. Vers 14 h 15, alors que des milliers de Compiégnois affluent vers le centre-ville pour ce premier samedi de soldes, un bruit assourdissant les amène à regarder vers le ciel ; ils aperçoivent alors les engins en difficulté ainsi que le parachute rouge d'un des pilotes. Immédiatement après, ils disparaissent du champ de vision. Maurice Landré, le pilote qui a pu s'éjecter de son appareil et ouvrir son parachute, tombe sur le parvis de l'UTC alors que son planeur termine sa course sur le dos à quelques mètres de lui, sur le toit d'un garage. Son ami Maurice Delvigne a eu moins de chance.

Des morceaux d'ailes et de cockpit jonchent les rues

D'après les nombreux témoins du drame, le planeur aurait frôlé plusieurs bâtiments avant de venir s'écraser à très vive allure sur un immeuble situé place de la Croix-Blanche, cour des Femmes. L'une des deux longues ailes du planeur a probablement frôlé le chien-assis de l'immeuble avant d'être pulvérisé contre ce dernier. Rapidement alertés, sapeurs-pompiers, policiers nationaux et municipaux arrivent sur les lieux. Les pompiers prennent en charge Maurice Landré, qu'ils soignent sur place avant de pouvoir l'évacuer, alors qu'ils ne peuvent que constater le décès de Maurice Delvigne, place de la Croix-Blanche. Devant l'ampleur de la situation, une cellule d'intervention est mise en place dans le poste de police municipale. Alors que les policiers sécurisent les lieux, les débris des appareils sont recensés dans les rues environnantes à l'aide de plots rouges. Un morceau d'aile est tombé rue des Capucines sur un trottoir, une autre partie, celle d'un bout de cockpit, gît rue du Port-à-Bateaux. Au même moment, des médecins du Samu s'installent dans un local près de la place de la Croix-Blanche et prennent en charge les riverains choqués par ce qui vient de se produire. Au moment du drame, nombre d'entre eux étaient chez eux ou dans le square tout proche, beaucoup ont entendu le choc, d'autres ont vu le crash (lire ci-dessous) . Hier dans la soirée, les enquêteurs poursuivaient leur minutieux travail en vue de collecter de précieuses informations utiles à l'enquête. Cette dernière, qui s'annonce longue, a été confiée à la police de l'air et des frontières (PAF).

 

 

 

Le club de vol à voile sous le choc

 

DEUX HEURES à peine après le drame survenu en centre-ville, sur les hauteurs de Margny-lès-Compiègne, d'où l'on domine l'agglomération compiégnoise, le club de vol à voile est sous le choc. La tristesse se lit sur les visages et l'on cherche à prendre des nouvelles du pilote blessé, qui a pu utiliser son parachute. Jean-Pierre Gautereau, le président du club, dont les locaux sont situés sur l'aérodrome, près de la base aérienne du 6 e RHC (régiment d'hélicoptères de combat), est en ligne avec l'hôpital et rassure son monde, en expliquant que « Maurice Landré souffre de fractures ». Malheureusement, l'autre pilote, Maurice Delvigne, n'a pas survécu. « C'était le plus expérimenté d'entre nous. Aujourd'hui retraité, il a été pilote de chasse, de Boeing 747, et avait plus de 4 000 heures de vol en planeur. Je n'arrive pas m'expliquer comment ils ont pu se percuter, car ce genre d'accident est très rare, hormis pendant les compétitions, où il y a une foule d'appareils en vol. Les problèmes les plus fréquents ont lieu à l'atterrissage. Peut-être ont-ils été éblouis par le soleil... » Et d'ajouter que « les conditions météorologiques étaient bonnes. Cela demande un pilotage technique, mais pas franchement délicat pour des pilotes expérimentés. » Le club de vol à voile de Compiègne-Margny compte une quarantaine de membres. Les planeurs accidentés faisaient partie de la classe libre. Soit entre 20 et 24 mètres d'envergure, pour un poids de 400 kg. Le vol à voile est accessible de 15 à 77 ans. Un examen médical est obligatoire tous les deux ans et chaque année, à partir de 40 ans.

 

 

Source : http://www.leparisien.com