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Les Géants Triangles Fai De Baptiste Sur Fayence-Corse-Italie


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Baptiste Innocent avec son ASH31 a encore poussé le bouchon fort loin pour réaliser le 5 août un vol de 14 heures pour un triangle FAI de 1300 km avec deux records de France et d'Europe confirmant ainsi un vol précédent qui lui avait permis de défricher le parcours avec un Stemme.

 

Parti à 6h du matin de l'aérodrome de Fayence-Tourrettes dans son monoplace ASH31 de 21m d'envergure, il accroche un ressaut d'onde à Mons qui le montera à près de 6.000m, destination directe vers la Corse en passant au dessus de Cannes.

Il atteint l’île de Beauté vers 2.000m et remontera toujours en onde, vers 6.000m pour atteindre l'Italie qu'il exploitera cette fois en thermique à des altitudes basses pour remonter vers Cunéo et franchir les Alpes en direction du Queyras.

Cap vers le Diois pour allonger la distance de son circuit et retour à Fayence où il se posera à 20h05 après 14h de vol avec 1h20 de marge avant la nuit aéronautique.

C'est un vol exceptionnel jamais tenté dans cette zone de parcours, c'est-à-dire la Corse, qui présage de nouveaux records par Baptiste pourquoi pas vers la Sardaigne et la Tunisie comme l'avait fait en 1913 Roland Garros avec son Morane G mais cette fois c'est sans moteur !

 

Bravo Baptiste et merci de nous faire rêver la tête dans les cumulus.

 

Voici son compte rendu détaillé pour ce vol, . . . passionnant :

 

<<<<

La situation cette fois-ci ne ressemblait pas tellement à celle du 25 mai. Une perturbation est passée le mercredi, mais s'est évacuée tard dans la nuit. Le vent à l'arrière était prévu assez faible à tous niveaux, mais avec un gradient intéressant et une orientation au 290° qui donnent un ressaut sur Fayence normalement bon. Ce flux est annoncé homogène sur la Corse mais rien en Italie, ce qui implique une progression en thermique seulement (et donc une arrivée pas avant midi, voire 13h). Jusque la veille au soir j'hésite, le vent me paraît faible, je n'ai pas eu le temps de faire un dossier de vol pour les contrôleurs aériens, Klaus avait l'air pessimiste au téléphone... bref, je pose quand même mon plan de vol, je prépare mon planeur dans le hangar, je fais mon circuit qui sera un triangle FAI de 1178km par Mons, Figari, Pavullo, Serres et Mons, et je me couche... Lever tôt, il fait étoilé, planeur en piste 10 car pas un souffle d'air au sol, enfin si légèrement sud qui signifie que le rotor est au-dessus... bonne nouvelle. Peu de temps avant le décollage se forme un beau Ac lenticulaire assez large mas dont le bord d'attaque semble bien dessiné. De mieux en mieux. Décollage 6h, turbulent vers 600m, laminaire 800m... ça semble pousser fort mais je me méfie car le 25 mai c'était pareil.. je vais jusque mon point de départ Mons, ça pousse toujours fort moteur réduit, j'éteins à 2000m et ça monte bien... 3m, 4m... super. J'appelle Nice, fort sympathique, qui me demande mon projet d'action. Ce sera Figari. Clairé direct Figari... mais je précise par le Cap Corse. Clairé par Cap Corse, transféré à Marseille Contrôle, FL195
autorisé et clairé à la traversée. J'atteins le niveau à 6h45, jamais vu ça. A peine 70km/h de vent, comme quoi c'est bien tous les paramètres météo qui sont déterminants. J'entame la traversée, remonte dans le 2e ressaut qui est encore meilleur, puis se succèdent 3 autres ressauts et enfin le calme sur plus de 100km. Je plane vite et bien, je vise le ressaut du Cap Corse à 2000m. Je croise un Air Corsica, surpris de me voir (ça peut se comprendre), ça fait rire le contrôleur. C'est à l'opposé de la dernière fois, et que c'est agréable !

Cap Corse franchi, il y a des rotors, mais le vent est faible en bas. Je monte mal, ne trouve pas le ressaut et c'est turbulent pourtant au dessus des nuages. Il y a un cisaillement plus haut, il faut s'accrocher. Finalement c'est à 4000m que se fait la transition, j'avance au vent de 4km et enfin la montée puissante jusqu'au 195. La deuxième montée sera sur Corte, que j'atteins à 3000m pour remonter au 195. Direction Figari, une magnifique pile de lenticulaires s'est formée sur la partie est de l'île, à 6000m. C'est puissant, c'est beau, il fait froid mais je sais que quelques heures plus tard j'aurais chaud... je vire Figari et remonte au nord. Seulement il est beaucoup trop tôt, je vise le Cap Corse à midi alors qu'il n'est même pas 10h. Je demande un autre aller-retour Figari pour patienter et reconnaître encore une fois le trajet pour les fois futures.

Est-ce que j'aurais pu aller en Sardaigne à la place de ce deuxième aller-retour ? Certainement, il m'a semblé y voir des rotors à une centaine de km. Mais je ne l'avais pas préparé, tant pis ce sera pour la prochaine fois. Je me tiens à mon circuit. Deuxième aller-retour rapide, Cap Corse avant midi, montée 195 dans le gros vario. Tour va bien, Milan m'attend, aucun problème
pour la directe Pavullo en descente... enfin le contrôle aérien tel qu'il est la plupart du temps : sympathique et compréhensif... Cette transition de presque 200km se passe une nouvelle fois très bien, les nuages bas s'arrêtent à 20km dans les terres et sous le vent de la chaîne de montagnes se dessine une belle confluence qui semble partir du sud-est de Pavullo pour aller jusqu'à Novi
Ligure, soit 200km... merveilleux. Je pense que dès le printemps et dès qu'il y a un flux d'ouest elle se met en place. À vérifier ! C'est super bon, 125km/h de moyenne sur 200km pour des plafonds oscillant entre 2300m et 1700m. C'est moins haut que la fois précédente mais c'est meilleur... La plaine du Pô est en vue, je suis face à l'écueil. J'ai dit à qui veut bien l'entendre que cette
traversée n'est pas possible en été à cause de la plaine du Pô surchauffée. Au fond de moi j'aimerais bien avoir tort, mais les nuages très bas que je vois vers Turin semblent me donner raison. Ce ne sera donc pas un retour par le Val de Suse. Reste le sud. Mais où ? Nice ? Ça me semble très bas.. Isola 2000 ?
J'y vois des Cumulus mais la marche est assez haute. Cuneo et les vallées à l'est du col de l'Arche ? C'est ce qui me semble être le mieux. Surtout qu'une petite ligne de confluence me mène à 2000m à quelque 30km de Cuneo. Et les premiers contreforts sont 20km à l'ouest. Je me lance. Ça plane très bien, je les atteins vers 1300m. Les cumulus qui me permettraient de rentrer
dans les Alpes ne sont plus qu'à 20km. Mais quelle difficulté pour les atteindre !! Chaque crête me donne un petit thermique qui me monte 100m plus haut que le précédent et laborieusement. Patience patience ! Surtout ne pas s'énerver (je suis resté calme, personne ne pourra me contredire). Après un temps qui m'a paru infini (30km/h de moyenne sur la dernière heure et demie), c'est
la délivrance, le vent d'ouest qui alimente la bonne crête, je monte, 3000m.. incroyable, il est 17h, je suis en local de Barcelo... je fonce sur Serres, c'est bon mais sans plus avec le vent d'ouest. Pourquoi pas s’étendre à l'ouest ? Aubenasson ? C'est jouable. Je vire Saou pour le triangle de 1300km libre, mais je ne remonte pas bien sur le retour. J'ai péché par orgueil, je m'en veux. Je raccroche un 0,3m/s au Grand Delmas, je le garde. Finalement je monte à 1500m, mais c'est pas gagné. Ça ira mieux à Rosans. Mais encore un point à 1100m sur les Gravières (nord de Rosans) pour un dernier doute, mais le thermique est bon. Je peux
enfin rentrer par les pentes, Chabre, Gâche, Vaumase, Bigue, Cousson, Coupe, c'est excellent. Arrivée facile par le Teillon, le ressaut sur le Logis du Pin est magnifique, mais cette fois-ci je n'en aurai pas besoin. Je me pose à 20h05 à Fayence, 1h20 avant la nuit aéronautique, après un vol incroyable de 14h à la fois si semblable et si différent de celui du 25 mai. Merci à Seb pour l'aide
au décollage, à Gil pour ses encouragements (que de belles perspectives nous avons encore !!), à tous ceux qui m'ont gentiment écrit pendant et après le vol, et aux contrôleurs aériens qui m'ont rendu le vol tellement plus facile... Ce nouvel axe est incroyable, il est possible de prospecter une route aller-retour sur la Sardaigne et ainsi encore agrandir le triangle. Sous réserve d'homologation (pas de biplace et pas de couvre-feu cette fois), il pourrait y avoir un record de France, deux records territoriaux
et deux records d'Europe. On en redemande !

<<<<<

fin de citation

 

 

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Surtout ne pas s'énerver (je suis resté calme, personne ne pourra me contredire

 

Tu rigoles ?

On a entendu plein de gros mots à la radio jusqu'à Tours !

 

Bravo.

 

Eric

Un pigeon, c'est plus con qu'un dauphin, d'accord... mais ça vole... (Audiard)

http://www.touraine-planeur.org

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Merci pour ce magnifique récit, l’espace d’un instant je me suis cru assis à côté de lui !

Moi aussi

 

 

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Questions de Pierre récupérées sur https://www.volavoile.net/index.php?showtopic=11399&p=123104

 

Merci Baptiste pour le temps que tu consacres à partager tes vols

 

 

Effectivement, on aurait plein de questions à poser à Baptiste pour en savoir plus.

J'ai lu son passionnant récit sur la netcoupe et du coup, j'aurais des questions qui peuvent paraître anodines mais :

 

- comment on s'habille pour un tel vol, sachant qu'on commence par se les geler au FL195 puis qu'on doit avoir très chaud en plein milieu
d'après-midi en dessous de 2000m

 

- qu'est-ce qu'il a pris comme documentation? Seulement de la doc électronique sur iPad ou des cartes aéro supplémentaires? Et comment il a préparé toutes les fréquences utiles, les terrains de secours et de dégagment ?

 

- quels équipements il a pris pour le survol maritime ? Gilet de sauvetage ? Balise de détresse portable avec sac étanche ?

 

- l'alimentation : comment est-ce qu'on gère un vol aussi long seul ?

 

- pourquoi un décollage en autonome? Perso, j'aurais plutôt chois de faire remorquer pour pouvoir garder un max d'essence à bord en sécurité pour les survols maritimes.




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Merci Denis pour les heures des passes des satellites défilants, ce n'est pas immédiat à trouver :sorcerer:

 

Photo de la Globule, nuages vus d'Aleria, "la branche Corse" :

 

"Vue du ressaut corse pendant le passage de Baptiste.

Vue depuis Aleria en direction du sud.


Le lendemain, le ressaut fonctionnait encore, mais sans les lenticulaires (j'ai fait 3700m local Ghisonnaccia )"

 

 

210809014213565048.jpg

Modifié par CPT

 

La philanthropie de l'ouvrier Charpentier est bien connue !Tout en avance d'un jour Une même passion, 2 sites :

https://bia-z-and-aerologic.jimdosite.com/

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Réponses à Pierre :

 

- habillement : difficile de trancher. Je savais que j'allais passer 6h à -15° environ puis 8h à 20° voire plus en basses couches. J'ai opté pour un Polo manches longues, une polaire et une veste légère de randonnée. En bas un jean, des baskets et des surbottes. Je n'ai souffert ni du froid ni du chaud sauf aux pieds vers 10h, je regrette de ne pas avoir mis de bottes. Ça ne m'aurait pas tenu chaud ensuite.

 

- documentation : carte aéro, France et Italie. Mais je ne m'en sers pas vraiment. Côté italien c'est assez confus il y a des zones partout. Les zones sont sur le LX. Je suis sous plan de vol, je laisse le soin aux contrôleurs de m'autoriser à traverser les espaces ou non. Évidemment je ne trace pas le circuit dans des zones interdites. Je me renseigne par Notam sur certaines zones réglementées comme la R68 en Corse mais ce dernier dit d'appeler le chef de quart dont le numéro ne sonne pas...

Pour les fréquences j'ai noté Nice, Bastia et Marseille Ctl (du précédent vol) au cas où je perdrais contact. Et pour les terrains de dégagement j'ai lu les cartes vac en amont du vol et j'utilise des bases de données que j'ai bien customisées, sur le LX.

 

-survol maritime : je vais peut-être en surprendre certains, mais l'amerrissage n'est pas une option. Entre la température de l'eau, la houle et les rafales (84kts à l'extrémité du Cap Corse m'a dit le contrôleur de Bastia), un gilet de sauvetage ne servirait pas à grand chose. Je quitte la côte cannoise en local finesse 33 de Calvi, 80km/h de vent arrière. Quand j'arrive en local finesse 15, je suis en local de Bastia. Surtout je vise d'arriver au dessus du Cap et non en pente. Sous le vent du Cap je suis encore en local de Bastia sans problème. J'ai une balise portative.

 

-alimentation : un bon petit-déjeuner à 4h, un sandwich et des gâteaux pour la fringale.

 

-décollage autonome : le chef pilote m'a proposé de sortir un avion. J'ai hésité. Finalement la souplesse de l'autonome permet de prospecter le ressaut moteur réduit, et monter si nécessaire. J'ai très peu consommé donc j'ai encore une bonne autonomie. Je n'envisageais pas la remise en route en Corse car l'onde y serait bonne, donc forcément j'étais déjà au moins à Pavullo. Encore une fois le survol maritime doit être assuré en plané avant de l'entreprendre donc pas de remise en route envisagée, même sur demande d'un contrôleur (je dis "sous 5000ft uniquement pour la sécurité). Ensuite il y a des aérodromes sur toute la route, au pire je peux m'y poser. Avec mon autonomie je peux éventuellement remettre en route en plaine du Pô et sortir dans les Alpes à 3000m. Disons que ce n'est pas un paramètre primordial sur ce genre de vol, l'autonomie en carburant. Ou bien je ne raccroche pas en Italie mais je suis à Bologne à 600km de chez moi et je ne peux pas rentrer dans tous les cas, ou bien je suis en plaine du Pô et là je peux avec peu d'essence.

Modifié par Baptiste
Y'a pas d'hélice, hélas ! C'est là qu'est l'os !
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Merci Baptiste pour ces infos supplémentaires, j'ai plein d'autres questions si ça ne te dérange pas :

  • L'aspect météo : quelles prévisions météo regardes-tu et combien de jours avant le vol ? L'improvisation n'a probablement pas sa place dans ce genre de vol, pourrais-tu nous accompagner dans ta démarche d'analyse prévol?
  • Le parcours : comment est-ce que tu choisis tes points de virage ? Est-ce que tu vas aller chercher l'exploitation maximale de ta machine ou bien gardes-tu des marges de manoeuvre en cas d'imprévus ?
  • Pendant le vol : les prévis c'est bien, mais la réalité peut-être bien différente.. Est-ce que l'écart était important sur ton parcours ? Est-ce que tu as réussi à ménager des pauses pendant les 13h++ de vol ? J'imagine pendant les traversées ?
  • Ratio de préparation / chance : quand tu pars pour un vol de ce type, est-ce que tu te donnes une probabilité de réussite et si oui, est-ce que le reste est nécessairement un alignement des "cumulus" pour que ça fonctionne (ex : le retour par les pentes, d'expérience elles peuvent parfois ne pas fonctionner pour des raisons que l'on ignore) ?

Merci pour ton REX !

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Bonjour Baptiste,

Sur la troisième branche en Italie, tu avais du vent de OSO ? .... serait-il possible de viré plus au SE vers Prato puis profiter des pentes (plus au moins bien orientées) ? ..... sur la photo sat de DF on imagine des CU sur la ligne de crête (?) .... ou la confluence sous le vent est trop belle / attirante ?

J'admire (et j'imagine) le retour en France via la vallée de Dronero / Cuneo : Bravo ..... super passage technique (*) : A refaire ? ....
(*) avec le retour après Saou jusqu'à Chabre ;-) très joli ....

 

Est-ce que en vol tu "suis" l'évolution météo en vol via photo sat / applications ou tu te limites à ce que tu vois ?

 

Qq photos du vol ? (Belles lentilles en Corse !!)

 

Encore bravo !

 

A+

 

Frederic

 

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Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve

 

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Pour Magnétar :

 

- prévi météo : le passage de la perturbation s'anticipe 4-5 jours avant. Ce n'est que 4j avant qu'on sait si la traine sera plutôt ouest ou Nord-ouest. Topmeteo et Skysight ont 4j de prévisions. 2j avant avec Windy je peux voir la largeur et la force du flux, et Topmeteo et Skysight me donnent une idée de la nébulosité et des thermiques. Enfin la veille j'utilise Maille Fine d'Arome pour la prévision des ressauts. Cela ne reste que de la prévision évidemment.

 

- parcours : je voulais assurer le triangle FAI, donc j'ai pris des points au plus près des ressauts et des thermiques. Donc Mons pour le départ dans le ressaut, Figari où le ressaut se termine, Pavullo dans la confluence et Serres dans les bonnes conditions connues des Alpes sans aller dans le Diois (qui était finalement bon). Maintenant que j'ai vu à quoi ça ressemblait on peut largement étendre, au sud et à l'ouest. Pavullo difficile de faire beaucoup plus au sud.

 

- pendant le vol : le ressaut de Fayence était bien meilleur que toutes les prévisions contrairement au vol du 25 mai. Le reste était assez conforme, l'onde en Corse, les thermiques Bologne-Novi Ligure et les Alpes. Le point faible des modèles est la plaine du Pô, TopMeteo est beaucoup trop optimiste sur les plafonds, seul Skysight marquait une légère confluence jusque Cuneo qui était réellement présente.

J'ai l'habitude des vols de 10h et plus, je n'ai pas vraiment besoin de faire de grosse pause. Les survols maritimes sont bienvenus pour réfléchir sereinement à la suite du vol, se restaurer, regarder les messages reçus le matin :)

 

- part de chance : je pars sur ce type de vol avec 2 écueils majeurs : le ressaut sur Fayence et la plaine du Pô. Si une fois en l'air le ressaut est bon, alors je sais que j'irai jusqu'à la plaine du Pô, ce qui donne déjà une bonne probabilité de réussite. Sur ce vol j'avais prévu beaucoup de temps pour passer la plaine du Pô donc je n'étais pas vraiment inquiet quant à la réussite. Ce n'est que lorsqu'on étendra au sud que la probabilité de boucler sera subordonnée aux conditions tout au long du trajet. Je pense que c'est l'heure d'arrivée à Turin où à Cuneo qui déterminent le succès ou non, quel que soit le trajet parcouru précédemment.

Plus en détail, seule la Corse et la partie italienne de Bologne à Turin étaient réellement inconnues pour moi. La Corse ne pose pas de problème visiblement, c'est toujours excellent. Et cette confluence Bologne Novi Ligure me paraît souvent présente dès qu'il y a un flux d'ouest soutenu. Il peut y avoir des imprévus mais pas de grosses mauvaises surprises. En revanche le retour dans les Alpes et sur Fayence en vent d'ouest est bien connu, ce sont mes gammes...

Y'a pas d'hélice, hélas ! C'est là qu'est l'os !
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Pour Fred :

 

- Confluence italienne : les nuages que tu vois sur les crêtes sont accrochés aux crêtes. Le vent d'ouest apporte trop d'humidité. En revanche ces crêtes forment une excellente barrière climatique et sous le vent la masse d'air est plus sèche et donc convective. C'est donc là qu'il faut arriver. La confluence se crée entre ces contreforts (Pavullo, Sassuolo, Tortone) et la plaine (Bologne, Parme, Plaisance). Au mois de mai nous avions un flux de SO marqué qui créait un ressaut sous le vent de tout ce relief, et 30km plus à l'est était la confluence. Le 5 août pas de flux de SO, vent faible à vrai dire en basses couches, et seule la confluence était présente. De ce que j'en ai vu, et c'est confirmé par l'image satellite, la confluence démarrait 30km à l'est de Pavullo. C'est donc pas vraiment là que la plus grande extension est possible.

 

- le passage par Cuneo est bien plus technique que celui de Turin, où le val de Suse est quand même plus accueillant. Au printemps c'est Turin qui est la meilleure option. En été, c'est du cas par cas..

 

- le retour de Saou a failli me coûter cher, je n'ai pas pris le temps de bien monter. Je n'ai récupéré le vent et les pentes qu'à Rosans, et à partir de là aucun problème c'est du par coeur même très tard

 

- en vol j'essaie de suivre les images satellite lorsque je peux avoir du réseau (et en onde ou sur la mer ce n'est pas gagné). J'ai l'option wifi sur le LX avec mon téléphone en modem, dès que j'ai un peu de réseau il me charge la dernière image sat. C'est une aide, c'est indéniable, surtout pour la confiance (je n'ai pas besoin d'internet pour voir la lentille de 100km sur la Corse !)

 

- photos à suivre

 

-

Modifié par Baptiste
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Salut BAPTISTE

 

Quel saut depuis nos vols en Occitanie , chapeau l'artiste !!!

Maintenant que tu l'as fais 2 fois en tourne à gauche, essaye de le faire par la droite hé, hé ....!!!

Biz,

Noel Luchon

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Merci Denis pour les heures des passes des satellites défilants, ce n'est pas immédiat à trouver :sorcerer:

Terra passe tous les jours à 11h et Aqua à 13h (heure locale) plus ou moins 40 minutes. On peut avoir l'heure plus précise sur le site NASA/WorldView, couche "Terra Orbit Track & Time"

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- Confluence italienne : les nuages que tu vois sur les crêtes sont accrochés aux crêtes. Le vent d'ouest apporte trop d'humidité. En revanche ces crêtes forment une excellente barrière climatique et sous le vent la masse d'air est plus sèche et donc convective. C'est donc là qu'il faut arriver. La confluence se crée entre ces contreforts (Pavullo, Sassuolo, Tortone) et la plaine (Bologne, Parme, Plaisance). Au mois de mai nous avions un flux de SO marqué qui créait un ressaut sous le vent de tout ce relief, et 30km plus à l'est était la confluence. Le 5 août pas de flux de SO, vent faible à vrai dire en basses couches, et seule la confluence était présente. De ce que j'en ai vu, et c'est confirmé par l'image satellite, la confluence démarrait 30km à l'est de Pavullo. C'est donc pas vraiment là que la plus grande extension est possible.

 

- le passage par Cuneo est bien plus technique que celui de Turin, où le val de Suse est quand même plus accueillant. Au printemps c'est Turin qui est la meilleure option. En été, c'est du cas par cas..

 

Salut Baptiste, encore bravo et merci pour tous ces commentaires...

 

J'ai deux questions subsidiaires, si ce n'est pas abuser de ta patience :

 

- La convection en Italie n'est-elle pas vraiment établie avant midi ? Au moins pour permettre d'attendre ? Sur l'image satellite on dirait que si

 

- pourquoi as-tu choisi cette vallée pour la remontée, au risque de te retrouver bloqué par les cols (il semblerait que tu n'avais pas une grosse marge ;)) plutôt que celle du col de Larche ?

 

Pour ce qui est de l'autonomie, je ne sais pas si tu as des réservoirs d'aile mais avec tu rentrerais sans problème même de Bologne...

 

Denis

 

PS : je t'ai envoyé un MP

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Merci Denis.

 

- la convection était certainement établie sur l'Italie depuis un petit moment. Mais j'y serais arrivé avant 11h30 sans mon aller-retour et là j'avais un doute. Ce qui m'intéressait surtout c'était d'arriver plus tard d'une part pour jauger de la marge qu'il reste au cas où une extension vers la Sardaigne est envisagée, et d'autre part par peur d'être trop tôt dans la plaine du Pô (difficile de jongler avec tout ça). Et la confluence s'est désagrégée rapidement derrière moi

 

- la petite confluence m'a mené 20km est de Cuneo (aéroport, bien plus au nord que la ville) à 2000m, la vallée que j'ai choisie était la plus proche (il me semble, à vérifier) et pourtant je n'y suis arrivé qu'à 1350m. La vallée du Col de l'Arche commence plus au sud (elle fait un virage), j'avais peur d'y arriver trop bas. Ce à quoi j'ai pensé éventuellement c'est monter dans la vallée dans laquelle je suis monté et basculer au milieu 10km au sud vers celle du col de l'Arche, mais je n'en ai pas eu besoin. J'avais peu de marge effectivement mais les pentes marchaient à 2700m donc pas de problème.

 

- je n'ai que le réservoir de fuselage, 16 litres. 1h d'autonomie, soit 2 montées à 3000m. Il se peut que ça rentre depuis Bologne, j'ai pas calculé... mais j'avais le temps de rentrer le lendemain si nécessaire, l'autonomie n'était pas le facteur déterminant pour moi

Modifié par Baptiste
Y'a pas d'hélice, hélas ! C'est là qu'est l'os !
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  • 3 semaines après...

Oui, tout cela est vraiment superbe.

Et WeGlide est vraiment très très bien fait et agréable.

Merci Denis de nous communiquer ce lien, c’est fabuleux !

 

 

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La photo de Sko est à comparer aux photos en vol.

 

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j'ai d'autres photos vues du sol , mais j'arrive pas à les passer ,Depuis que je traine en Corse , il y a chaque été qq belles situations avec des images identiques

La photo de Sko est à comparer aux photos en vol.

 

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Challes c'est de la balle !!!
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  • 2 semaines après...

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