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dricaux

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  1. dricaux

    Gérard Pierre

    Bonjour, S'agit-il du Gérard Pierre que l'on retrouve dans la revue "Aviation Française" du 1er mai 1946 ? Il a effectué à cette date un vol de 134 km à l'âge de 18 ans pour attérir à Coudrecieux, dans la Sarthe. On peut lire dans cet article : " A 18 ans, Gérad Pierre a volé 134 km. Dans la voiture qui nous emmène à toute allure sur l'autoroute vers Beynes-Thivernal, nous nous réjouissons de la pluie fine qui brouille le pare-brise, car, avec le mauvais temps, nous aurons la chance de trouver stagiaires et moniteurs du Centre National cloués au sol. Quelle aubaine pour un journaliste ! En effet, au moment où nous pénétrons sur le terrain, les planeurs sortis le matin réintégrent le hangar. Au bureau, Marcelle Choisnet, Lepanse, et Max Gasnier discutent en regardant mélancolliquement les nuages lourds qui courrent dans le ciel. Mais nous ne sommes pas venus interviewer nos champions. Aujourd'hui nous voulons faire connaissance avec un stagiaire de 18 ans, Gérard Pierre. Il vient de se signaler à l'attention en effectuant un vol de 134 km pour l'épreuve de distance du brevet "D". Nous ne pouvons réprimer un mouvement de surprise en voyant s'avancer vers nous Gérard Pierre.On a peine à s'imaginier ce petit blondinet - il mesure 1m53 - à la figure poupine et à l'allure de gosse, seul aux commandes d'un planeur en plein ciel.Un peu étonné de notre présence, il répond docilement aux questions. Vocation subiteFils d'un petit commerçant de la rue d'Alesia, Gérard Pierre ne pensait guère, il y a un an, être aviateur. Sa vocation lui vint à la suite d'une visite qu'il fit l'année dernière à l'exposition des Ailes de France aux Champs Elysées.C'est là qu'il demanda l'adresse d'un aéro-club et adhéraà l'A.C de Paris-Centre."Mes parents n'étaient guère rassurés quand, en mai 1945, je fis mes premières glissades à Lorgnes. Mais peu à peu, ils s'habituèrent, et lorsqu'au mois de septembre je fus titulaire de mes brevets A et B, la cause était gagnée et ils me donnérent toute facilité pour poursuivre mon entrainement." Une belle aventureLe teint hâlé de son visage fait ressortir plus encore l'éclat de ses yeux clairs lorsqu'il nous parle de sa venue en février à Beynes. Ce stage de perfectionnement constitue pour lui le début d'une belle aventure."- Avec Lepanse comme moniteur, je passai successivement sur Castel 301, Gruneau, et Emouchet. C'est sur ce planeur que je passais mon brevet C au début de mars. Je m'attendais d'un jour à l'autre à m'envoyer pour effectuer mon épreuve de distance du brevet D, mais le mauvais temps retardait toujours mon départ. Aussi est-ce plein de recommandations paternelles que, chaque lundi, je quittais la maison pour revenir au centre attendre le moment favorable.""- Pas trop ému du départ ?""- Non, j'étais occupé à rechercher le coin de ciel qui me permettrait d'aller le plus loin possible."Puis, il nous explique comment de nuage en nuage, il atteignit 1.500m d'altitude et aussi comment il faillit attérir sur Chartres. Heuresement, quelques assendances de l'ordre de 0,20 à 0,50 métre/seconde le hissèrent jusqu'à 500m pour l'ammener finalement à Coudrecieux, à l'est du Mans, où il attérit vers 18h30 après avoir parcourru 134 km. "L'attérissage fut pour moi l'instant le plus émouvant. J'avais repéré un champ, mais, perdant rapidement de l'altitude, je m'aperçus qu'il était labouré et je fus donc dans l'obligation de choisir un terrain plus propice.""Il fallait faire vite. Je fixai mon choix sur une prairie, et c'est entre deux boqueteaux que je me posais avec un soupir de soulagement. Tout s'était bien passé."Il nous dit aussi l'étonnement des paysans voyant que l'appareil ne possédait pas de moteur.Aujourd'hui, le "gamin" est revenu au centre et parait pas plus fier de son exploit."La fin de mon stage approche, je dois quitter Beynes en fin de semaine. J'espère trouver d'ici là les conditions athmosphériques favorables pour tenter l'épreuve de durée.""- Avez vous des projets ?""- Pour l'instant, je vais continuer à m'entrainer à Lognes. Mais ce que je voudrais surtout : c'est revenir à Beynes pendant les grandes vacances." Gérard Pierre nous quitte. C'est l'heure de la soupe ; déjà il a rejoint ses camarades qui l'acceuillent joyeusement. Totalisant à peine une vingtaine d'heures de vol, Gérard Pierre était hier encore perdu dans la masse des jeunes vélivoles. Aujourd'ui, il s'est révélé comme pouvant devenir un futur champion. Il ouvre la série des révélations qui ne manqueront pas de se produire au cours d'une saison qui ne fait que commencer.Michel COSTES" Sur Youtube, on trouve également une vidéo du championnat du monde de Camphill en 1954 qu'a remporté Gérard Pierre
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